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CATILINA

Comporte des joies
Qui manquent au tumulte de la vie publique.

CATILINA

Tu as raison, je le sens.
Et pourtant je ne saurais m’arracher à cette existence ;
Mon cœur bat trop vite dans ma poitrine.
La lutte seule lui apporte quelque calme.

AURELIA

Et ton Aurélia n’est-elle pas là ?
Ne peut-elle contenir les aspirations de ton âme ?
Ouvre-moi ton cœur par une parole de bonté
Et mes lèvres d’épouse t’apporteront la consolation,
Si je ne puis assouvir tes désirs ardents,
Si je ne puis suivre ta pensée
Envolée trop haut pour moi,
Du moins je saurai partager ta souffrance
Et j’aurai assez de force et de courage
Pour te rendre moins lourd le fardeau de la vie.

CATILINA

Sache donc alors, ma chère Aurélia,
La cause actuelle de mon affliction.