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PREFACE

ce que s’empressa de faire mon éditeur avec son habituelle amabilité. Il était impossible de réimprimer simplement l’ancienne édition faite d’après un manuscrit inachevé. Mais me souvenant exactement de mon but primitif, je résolus de refaire cette œuvre de jeunesse telle que je l’aurais effectuée si le temps et les circonstances m’avaient été plus favorables.

Quant aux idées et au plan, je n’y ai touché en rien. C’est la même pièce que l’ancienne, mais revue et corrigée.

Après ces explications je prie mes lecteurs Scandinaves ou autres de prendre connaissance de Catilina.

Je prie mes amis d’accepter cet ouvrage comme un souvenir de ma jeunesse à la fin d’une longue vie fertile en contraste. Ce que je rêvais voici vingt-cinq ans s’est réalisé cependant, mais tardivement. J’ai vécu ma vie et je ne crois pas qu’en ces vingt-cinq années j’ai rien fait d’inutile, j’entends donc que tout soit réuni et ne fasse qu’une unité au profit de tout le monde. »

Depuis qu’Ibsen a écrit ces lignes, sa gloire a passé les frontières et si en France, en Allemagne en Angleterre certaines de ses œuvres soulèvent encore de vives discussions, la gloire du vieux maître s’impose à tous.

Et c’est avec une respectueuse admiration qu’on s’incline devant une longue et laborieuse existence consacrée toute entière à un idéal