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CATILINA

Mon regard s’obscurcit, mon bras devient faible
Mais dans mon âme règne la lumière.
Loin derrière moi m’apparaît mon existence passée,
Cette vie qui ne fut qu’un orage sous un ciel sombre,
Et ma mort au contraire est une aube couleur de rose.

(Il se penche sur sa femme.)

Tu as chasse la nuit de mon âme,
Dans mon cœur règne la paix.
Vois, je viens, je te suivrai jusqu’à la demeure
De la lumière et de la paix.

(Il arrache le poignard de sa blessure et dit d’une voix mourante.)

Les clémentes puissances du matin me regardent favorablement.
Ton amour a vaincu l’esprit des ténèbres.

(Pendant cette scène Furia s’est éloignée de plus en plus vers le fond où enfin elle disparait parmi les arbres.)
(La tête de Catilina tombe sur la poitrine d’Aurelia et tous les deux meurent.)





Rideau.