Page:Ibsen - Catilina, trad. Colleville et Zepelin.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
CATILINA
CURIUS

Non ! sauve-toi pendant qu’il en est temps encore,
Tu es trahi.

(Se mettant à genoux devant Catilina.)

CATILINA, reculant.

Comment ? Trahi ?

CURIUS

Oui, trahi par un ami.

CATILINA

Tu te trompes,
Mes sauvages amis me sont fidèles comme toi-même.

CURIUS

Que les dieux te préservent alors de la fidélité de tes autres amis.

CATILINA

Calme-toi ! C’est ton amitié,
Ton inquiétude pour ma sûreté, qui te font voir
Le péril où il n’est pas.

CURIUS

Oh ! si tu savais ; chacune de tes paroles me tue !
Sauve-toi ! Je t’en supplie !