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CATILINA

Car, ici, trop de choses te retiennent encore,
N’est-ce pas, nous partons cette nuit ?

CATILINA

Oui, oui, cette nuit, Aurélia.

AURELIA

J’ai mis de côté une petite somme d’argent,
Qui sera suffisante pour le voyage.

CATILINA

Bien, je changerai mon épée contre une charrue.
Hélas ! que ferais-je désormais d’un glaive.

AURELIA

Tu défricheras la terre et je la cultiverai
Et bientôt, autour de notre demeure,
Fleuriront des roses grimpantes et les doux myosotis.
Ces fleurs t’enseigneront symboliquement
Que les temps ne sont pas éloignés
Où tu pourras, sans souffrance, te rappeler les jours
De ta jeunesse orageuse.

CATILINA

Je crains, ma bien-aimée,