Doit être dissimulée sous des fleurs.
Oui, c’est vraiment beau.
Une vie brisée. Des forces héroïques couvertes de terre,
La mémoire seule restant aux survivants,
Une pierre froide sur une fosse et voilà tout.
Alors arrive l’ami qui cueille des fleurs
Au sein de la nature pour en parfumer ce marbre dur
Gardien du souvenir et le couvre et de lys blancs
Et de toutes les fleurs embaumées du printemps.
Maintenant de nouveau nos rêves, comme les hirondelles,
S’envolent au travers des mers.
Je me sens attirée là-bas où reste ma pensée
Et volontairement je laisse mon âme s’envoler.
Me voici parmi les Normands !
Je suis la fiancée d’un héros,
Et tel un aigle à la cime d’un mont
Je regarde au loin ;
Là-bas sur la mer je vois cingler la barque
Comme la mouette. Viens vite à la rive,
Je suis un enfant du midi je ne sais pas attendre,
J’arrache de mon front la couronne de chêne,
Prends-là, mon héros ! Je t’appelle pour la seconde fois.