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��PROLEGOMENES

��P- 17- La théologie scolastique.

La théologie scolastique [Eïlm el-Kelam) est une science qui fournit les moyens de prouver les dogmes de la foi par des arguments ra- tionnels, et de réfuter les innovateurs qui, en ce qui concerne' les croyances, s'écartent de la doctrine suivie par les premiers musul- mans et par les observateurs de la Sonna. Le fond- de ces dogmes est la profession de l'unité de Dieu.

Nous commencerons ce chapitre par donner, sous une forme digne d'attention', une preuve rationnelle de l'unité divine, preuve qui nous en fera voir la réalité de la manière la plus courte et la plus simple. Nous expliquerons ensuite le véritable caractère de la théo- logie scolastique, et, en parlant des matières dont elle s'occupe, nous indiquerons les causes qui firent naître cette science, et cela dans un temps où l'islamisme était déjà établi.

Toute chose qui, dans le monde sublunaire a eu un commence- ment*, tant les essences (ou individus) que les actions des hommes et celles des animaux , doit nécessairement avoir eu des causes anté- cédentes; causes au moyen desquelles cette chose arrive conformé- ment à l'usage établi * et auxquelles elle doit l'achèvement de son être {èvTeXéx,eia). Chacune de ces causes, ayant eu aussi un commence- ment, doit dériver d'une autre cause, et ainsi de suite, en remon-

��' Les iiLinuscrils C el D el l'édition de Boiilac portent <j!.sLiÙx.ù(l j , la bonne leçon.

' Le texte arabe porte ^ [tecret), mot que notre auteur emploie quelquefois avec le sens de [J\M>t , c'est-à-dire • la nature réelle , mais abstraite , d'une chose. »

' Littéral. « élégante. »

  • Littéral . • tout ce qui est nouveau dans

le monde des existences (c'esl-à-dire des êtres créés). »

' C'est-à-dire : à l'habitude suivie par

��Dieu. (Voyez la 1" partie, p. 189, note a.) ' Il y a plusieurs fautes dans ce passage, l'auteur ayant mis les mots "uic , »Jb et

  • j^à la place de '-^.r'* . f»-' et ^-j^'. alin

d'éviter l'équivoque que la construclion régulière aurait présentée. Ses corrections sontpourlant malheureuses, car elles n'em- pêchent pas l'équivoque de reparaître. Il aurait du écrire : <_}(->._«,[ ^j_.» LgJ i>.j Jh

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