Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/447

Cette page n’a pas encore été corrigée

D'IBN KHALDOUN. 431

Des cœurs atteints par des regards qui blessent, comment peuvent-ils exister P. 397. sans souffrir? »

Après ceux-ci parut à Murcie Ibn Hazmoun. Ibn ar-Raïs a rapporté que Yahya el-Khazradji, s'étant présenté à une réunion où Ibn Haz- moun se trouvait, lui récita une ode de sa composition, et que ce- lui-ci lui dit : <> Une ode n'est pas ode à moins qu'elle ne soit exempte de tout ce qui sent le travail. « Yabya lui en demanda un exemple, et Ibn Hazmoun lui récita une de ses propres pièces que voici :

toi qui m'évites! y a-t-il un chemin par lequel on puisse parvenir à te joindre? Penses-lu que le cœur d'un amant affligé puisse trouver du repos après avoir ressenti de l'amour pour toi '?

Signalons encore Abou'l-Hacen Sehl Ibn Malek, natif de Grenade, au sujet de qui Ibn Saîd raconte ce qui suit: « Mon père admirait beau- coup la manière dont Sehl s'était exprimé dans le morceau suivant:

Le jour parut dans l'Orient comme un torrent et se répandit comme une mer sur toutes les contrées. Aussi les pleureuses d'entre les (tourterelles) fauves se sont appelées les unes les autres; ne vois-tu pas qu'elles craignent d'être noyées et passent la matinée à se lamenter du haut du feuillage ? »

Vers la même époque, (le poëte) Abou'l-Hacen Ibn Fadl se distin- guait à Cordoue. Ibn Saîd raconte qu'il entendit dire à son père ce qui suit : « J'étais présent quand Sehl Ibn Malek adressa ces paroles à Ibû Fadl : Certes, Ibn Fadl ! vous avez obtenu la prééminence {fadl) sur les autres compositeurs d'odes par la pièce que voici :

Oh! comme je regrette les temps passés, (maintenant que) dans le soir (de la vie) l'amour est parti et fini I Je reste seul , malgré moi et sans le vouloir; je passe mes nuits (comme si j'étais) sur des charbons ardents. Je salue, en pensée, les restes de cette demeure abandonnée; je baise, en imagination, les traces (laissées par les habitants). »

Le même (narrateur) rapporte ce qui suit : << Plus d'une fois" j'en- p. 398.

��mams :

��Voici celte pièce , en caractères ro- Aou bel lera an honak sali

Coibo '1-alîl.

��Ya hadjeri! l,el ila f ousali ' ^a particule U dans ify. U ^ est

MinneksebaP explélive.

�� �