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��PROLEGOMENES

��bien le temps de soigner ses cheveux et sa barbe, quand on n'a pas protégé îa beauté des jeunes femmes à la peau blanche ?

La nièce suivante fut composée par un Arabe-Bédouin de la tribu de Helba, branche de la tribu d'El-Djodami, laquelle est établie en Egypte'. P. 389. Les poésies de ce genre abondent chez les Bédouins et se trans- p. 390. mettent des uns aux autres. Certaines tribus les cultivent, mais d'autres dédaignent de .s'en occuper, ainsi que nous l'avons déjà fait observer dans notre chapitre sur la poésie. Le mépris de cette espèce de composition est partagé par la plupart des grands chefs, ceux, par exemple, des tribus de Rîah, Zoghba et Soleïm^.

Sur les odes [mowascheha) et les chansons (ou ballades, zeti/e/), poèmes propres à l'Espagne '.

Les habitants de l'Espagne avaient déjà beaucoup composé en vers : ils venaient de régulariser les procédés de la poésie, de fixer le caractère de ses divers genres et de porter au plus haut degré l'art de l'embeUir, quand leurs poètes, à une époque assez moderne, en dé- couvrirent une nouvelle branche*, à laquelle ils donnèrent le nom de

��' ' Je n'essaye pas de traduire celte pièce; le texte en est tellement corrompu qu'on n'y comprend presque rien. Les manus- crits G et D, l'édition de Boulac et la tra- duction turque ne la donnent pas.

  • Dans l'Hist. des Berb. t. 1 , se trouve

la notice de ces tribus.

' Lemotmot(iasc/ie^asignirie« ornéd'une ceinture brodée [wichah). » Le wichali, ou ceinture des femmes , était orné de deux rangs de perles et de pierres précieuses, placées alternativement. Il s'attachait, par le milieu, enire les épaules, passait sur les hanches et se bouclait sur le devant du corps, au-dessous du nombril. Les mowa-

��scheha sont des odes composées de plu- sieurs stances. La stance, dans sa forme la plus ordinaire, renfermait cinq vers, dont les quatre premiers rimaient en.semble, et dont le cinquième rimait avec tous les cinquièmes vers des stances suivantes. On trouve, cependant, beaucoup de mowa- scheha dont les stances se composent de quatre, cinq ou un plus grand nombre de vers , à rimes croisées. Le mot zedjel , en arabe, signifie «modulation. » En Espagne, les poêles l'employaient pourdésignerleurs chansons ou ballades. Les formes du zedjel étaient très-nombreuses.

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