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��PROLÉGOMÈNES

��sablonneuse; (ils vont) stationner dans ce lieu qui avait pour moi tant de charmes. Nous y trouverons les nobles chefs deHiial Ibn Amer, et la salutation que m'offrira celte tribu éloignera' de moi le chagrin et la soif qui m'altère. Voilà que ces chefs dont la bravoure est devenue proverbiale, tant en Occident qu'en Orient, attaquent l'ennemi et le mettent proniptement en déroute. Salut à eux et à toutes les personnes qu'ils abritent sous leurs lentes^! Que ce salut dure tant que les colombes roucouleront dans (le bois de) Fîna'I Mais laissons cela! ne regrettons plus le passé; dans ce monde, rien ne dure pour personne'*.

Voici maintenant un poëme composé par un autre de ces Arabes. Il vivait dans ces derniers temps et se nommait .Khaled Ibn Hamza Ibn Oniar^. Dans cette pièce, il adressait des "reproches aux Oulad* Mohelhel, famille rivale de celle dont il était le chef, et qui formait, sous le nom des Oulad Abi'1-Leïl, une des branches de la grande tribu des Kaoub. Il y répondait en même temps à une pièce de vers dans laquelle ChibI Ibn Meskîana Ibn Mobelhel \ le poêle des Oulad Mohelhel, exaltait la gloire de sa famille et dépréciait celle des Oulad Abi '1-Leïl \

��P. 376. Une de leurs maximes proverbiales est conçue en ces termes :

Rechercher ce qu'on ne t'accordera pas est un acte de folie; tourne le dos à , celui qui se détourne de toi, et tu feias bien. Si les hommes le ferment leurs portes, (monte) à dos de chameau et Dieu t'en ouvrira une.

��' Pour Jjy. lisez Jj^j.

' .le lis i^Li^.

' Variantes : Gliîna w»j, Ghenya '■^'ju.

  • Cet hémistiche a élé altéré par les co-

pistes; les exemplaires du traducteur turc portaient il *\i L« LijJI (ji (j^, qui est probablement la bonne leçon; dans l'édi- tion de Boulac on lit aI.5 U LuoJI <_$>J'-

' Khaled Ibn Hamza, un des chefs des Arabes Kaoub, vivait au milieu du vin* siècle de l'hégire. On trouvera dans plusieurs endroits de YHisloire des Berbers le récit de ses exploits et de ses intrigues. En Afrique, le mol .iXl se prononce oulad ou oulèi.

��' Voy. ïllisl. des Bcrb. t. I, p. ililt.

' Le texte de ce poëme a subi tant d'al- térations qu'il est impossible de le recons- tituer, même à l'aide des varianles fournie.s par les manuscrits , par l'édition de Boulac et par la traduction turque. Le nombre de ces variantes surpasse tout ce qu'on peut imaginer; il y a des vers où chaque mol eu oflre trois ou quatre. On voit que les copistes ne comprenaient absolument rien à ce qu'ils écrivaient. La pièce, dans son étal actuel, oil're lant de vers donl le sens m'échappe que je n'entreprendrai pas de la traduire.

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