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cessité de procédera la) répartilion de sa légitime entre ses propres héritiers. Cela exige des calculs au moyen desquels on rectifie ' (la valeur des parts dont la succession se composait) en premier lieu; puis, en second lieu, on assigne aux héritiers les légitimes exactes p. i5. qui leur sont dues. Deux, ou même plusieurs cas de monasekha peu- vent se présenter simultanément (lors du partage d'une même succes- .sion), et, plus ils sont nombreux, plus il y a de calculs à faire. Une autre espèce de monasekha est celle d'une succession à deux faces, comme, par exemple, une succession dont un des héritiers déclare l'existence d'un autre héritier (sur lequel on ne comptait pas) , tandis que son cohéritier nie le fait. Dans des cas de cette nature on déter- mine les parts sous les deux points de vue; ensuite on examine le mon- tant des parts, puis on partage les biens du défunt proportionnelle- ment aux quotes-parts qui devaient revenir aux héritiers qui s'étaient présentés d'abord ^. Tout cela nécessite l'emploi de calculs ^.

Dans les traités de droit, le chapitre sur les succes-sions occupe une place à part, vu qu'il renferme non-seulement des choses qui se rap- portent à la jurisprudence, mais aussi des calculs, et que ceux-ci en forment la matière principale. On a fait de la répartition des héritages ime branche de science distincte des autres, et l'on a composé beau- coup d'ouv;rages sur ce sujet. Ceux qui, dans les derniers siècles, ont eu le plus de réputation chez les Malekites d'Espagne, sont : le Kilab

' Comme le mol ol*->^ est au pluriel , vraient revenir aux deux premiers hériliers

il faut lire _iSj à la place de ^^^.- Le ma- seulement ; Zeïd louche sa part ; puis on

nuscrit C offre la bonne leçon. Dans l'édi- fait un nouveau calcul, afin de savoir com-

lion de Boulac, nous lisons ,isu , mais bien aurait du revenir à Ali dans le cas où

��^1- ;-^ est remplacé par son .singulier il se sérail présenté tout d'abord. La somme

(jL^a». qui lui revient est prélevée sur la part

' Voici comment j'entends ce passage ; d'Omar. Les cohéritiers, Zeïd et Omar, se présen- ' On trouvera des exemples de ces cal-

leut pour recueillir leur légitime , mais, au culs dans le tome VI, p. 4i6 etsuiv. du Pre-

moment du partage, Omar déclare l'exis- cis de j urisprudence musulmane de Klialîl

tence d'un autre héritier, lequel se nomme Ibn Isliac, traduit de l'arabe par M. Per-

Ali; mais Zeïd nie le fait. En ce cas, on ron, et publiédans le recueil intitulé Ex-

cummence par calculer les paris qui de- ploration scientifique de l'Algérie.

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