D'IBN KHALDOUN. 361
soit .ibsolument nécessaire. Cela fait comprendre la signification de celte parole divine : Dieu a fait descendre le plus beau des discours, sous la forme d'un livre dont les [phrases) se ressemblent et se répètent; elles donnent le frisson ù la peau de ceux (fui craignent leur Seigneur. {Co- ran, sour. XXXIX, vers. 2 4.) Dieu a dit aussi : Nous en avons séparé les versets.. [Coran, sour. vi, vers. 97.) P. 3i3.
On donne aux (syllabes) qui terminent les versets (du Coran) le nom de séparantes ', car ce ne sont pas des rimes, vu que l'emploi de ce qui constitue la rime , soit monogramme , soit polygramme '\ n'y est pas observé. Le terme redoublés (metbani) s'emploie, d'une manière générale, pour désigner tous les versets du Coran, et cela pour la raison que nous venons d'indiquer. Mais l'usage a prévalu de lui assigner un sens plus restreint et de s'en servir pour désigner les versets de la mère du Coran (la première sourate); c'est ainsi qu'on emploie le terme constellation (nedjm) pour désigner les Pléiades. Voilà pourquoi (les sept versets de la première sourate) ont été non)més les sept redoublés. Comparez ces observations avec ce que les commen- tateurs ont dit au sujet du motif qui fit employer ce terme pour dé- signer les sept versets, et vous verrez que l'explication donnée par nous l'emporte sur toutes les autres et doit être la bonne.
Pour les personnes qui s'occupent des deux forn>es que le dis- cours peut prendre', cbacune d'elles a un certain caractère qui lui est particulier et qui ne se retrouve pas dans fautre, parce qu'il ne lui convient pas. C'est ainsi que le style erotique est propre à la poésie, et que celui de la louange (de Dieu) et de l'invocation convient luiiquement aux discours (en prose) qui se prononcent du baut de la cbaire et aux proclamations. Les écrivains des siècles postérieurs
��' Le terme arabe eslfewasel. blir que par le concours d'au moins deux
' Jerendsle terme %3îï par mo«ogiramme sons, et celui de «-jlJ par polygramme, parce ' Il faut supprimer le mot jusjl^II; il
qu'en effet l'assonance, dans la prose ri- ne se trouve ni dans l'édition de Boulac,
mée, s'effectue ordinairement par un seul ni dans les manuscrits C et D. La traduc-
son, tandis qu'en vers elle ne peut s'éta- tion turque ne l'indique pas non plus. Proléi'oniènes. — m. 46
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