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D'IBN KHALDOUN.

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��rahliel ', lequel était un élève de l'école fondée à Ceuta par les Sévil- liens (qui s'étaient établis dans cette ville). Car la dynastie des Beni'l- Ahmar n'était alors que dans son commencement, et l'Espagne avait jeté, par l'émigration, sur la côte (de l'Afrique) ce qu'elle avait de plus précieux en fait d'hommes qui fussent en possession de celte fa- culté. De Se ville ils passèrent à Ceuta, et des provinces orientales de l'Espagne en Ifrîkiya. Mais ces hommes (distingués) ne tardèrent pas à disparaître; la tradition de leur enseignement, en ce qui re- garde l'art (du beau langage), fut interrompue, parce que les habi- tants du littoral africain se prêtaient peu à ce genre d'études. Ils trouvaient l'acquisition de cet art trop dilficile, à cause des mauvaises P. 3ao. habitudes que les organes de la parole avaient contractées chez eux, et parce que le caractère étranger de la langue des Berbers avait jeté chez eux de profondes racines; or cet idiome est en opposition (avec la langue de Moder), ainsi que nous l'avons dit. Par la suite, la faculté dont il s'agit revint en Espagne à l'état où elle avait été auparavant: on vit fleurir dans ce pays Ibn Chibrîn'*, Ibn Djaber', Ibn el-Djîab* et d'autres (littérateurs) de la même génération, puis Ibrahim es-Saheli et-Toueïdjen * et ses contemporains. Après ceux-ci

��désigne par les noms de Ben Scharipli Al- labdi , natif de Ronda , et place sa mort en l'an 684 (ia85ia86deJ. C).

' Malek Ibn Abd er-Raliman Ibn Mo- rah.hel, auteur de plusieurs ouvrages sur la pliilologie, la poésie, etc. naquit à Ma- laga , l'an 6o4 ( 1 207- 1 ao8 de J.C), et mou- rut à Grenade, l'an 699 (12 99-1800 de .1. C). On le désignait par le surnom d'Es- Sibti, natif de Ceuta, probablement parce rpie sa famille s'était établie dans cette ville lors de la grande émigration espagnole. En l'an 676-676 de l'hégire, il se trouvait à la cour du sultan mérinide Abou Youcof Ibn Abd el-Hacc.

' Abou Bekr Mohammed Ibn Chibrîn, natif de Ceuta , qui était allé se fixer à Gre-

��nade, était un des professeurs sou/i les- quels Ibn Djozaï, le rédacteur des Voyages d'ibn Batoata, avait fait ses études. (Mac- cari , 1. 1, p. i-l. ) Dans le texte arabe de ces Prolégomènes, lisez ^J^y*^ ^^' '^ y-f')-

' Plusieurs littérateurs espagnols por- tèrent le surnom d'Ibn Djaber; aussi ne saurais-je désigner celui d'entre eux qu'Ibn Khaldoun a eu en vue.

' Abou '1-Hacen Ali Ibn el-Djîab, lit- térateur distingué, naquit à Grenade, l'an 663 (1264-1265 de J. C), el mourut l'an 7^9 (i 348-1349 de J. C).

' Abou Isliac Ibrahim es-Saliili, sur- nommé Et-Toaeïdjen, appartenait à une famille respectable de Grenade. Il f e dis tingua par sa piété , son érudition et son

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