dans le kaf^, à cause de la grande proximité qu’il y a (suivant leur système de prononciation) entre les parties de l’organe qui servent à l’articulation de ces deux lettres; car, si le co/ devait être articulé du fond du palais, comme font les habitants des villes, la partie de l’organe consacrée à la prononciation du ca/ne serait pas voisine de celle qui sert à articuler le kaf, et il n’y aurait pas lieu à l’insertion. Les p. 3o5. grammairiens arabes ont dit que le caf, articulé d’une manière qui se rapproche de l’articulation du kaf, et qui, chez la génération actuelle des Bédouins, lient iî milieu entre le caf et le kaf, est une lettre particulière; mais cela n’est guère admissible. Il est évident que c’est (tout uniment) h; ca/ articulé par l’extrémité de l’organe consacré à cette lettre, organe qui a une étendue considérable, ainsi que nous venons de le dire. Ils désapprouvent et traitent de barbare cette articulation, comme s’il ne leur était pas démontré que c’était ainsi que prononçait la première génération. Mais ce que nous avons dit relativement à la manière dont cette articulation a été transmise aux Bédouins, comme par succession, d’âge en âge, et avec ce caractère de spécialité qui en fait pour eux un signe distinctif, démontre que c’était celle de la génération primitive et celle du Prophète, ainsi que nous venons de le déclarer*. Quelques personnes ont prétendu que l’articulation attribuée au ca/ par les Arabes des villes est étrangère à cette lettre, qu’ils ne l’ont adoptée que par suite de leur mélange avec les étrangers, et qu’elle n’appartient pas à l’idiome arabe, bien qu’elle soit en usage chez eux. 11 est plus naturel, toutefois, de dire, comme nous l’avons fait, que ces deux articulations appartiennent à une seule et même lettre ayant son siège dans une partie de l’organe vocal d’une certaine étendue, Comprenez bien cela; (au surplus), c’est Dieu qui dirige {les hommes) d’une manière claire {vers la connaissance de la vérité).
’ L’insertion (*Lc..5l) est la réunion de ’ Ici l’auteur ne raisonne pus juste, deuï lettres en une seule, à hv.ju’Ue on puisqu’il accepte comme certain ce qu’il ajoute, dans l’écriture, le signe du redou- n’avait regarde d’abord que comme pro- blement. bable.