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D'IBN KHALDOUN. 323

des termes maasoul [conjoint], mobhcm [vague) et marefu [déterminé) pour désigner d'une manière convenable les parties de la proposi- tion'. Voyez aussi comment ils corroborent la relation qui existe entre les termes d'une proposition : ils disent également Zeïdon caïmon (Zeidus [est] stans), inna Zeïdan caïmon (certe Zeidus [est] stans) et inna Zeïdan lé-caïmon (certe equidem Zeidus [est] stans). Ces trois expressions diffèrent en signification, bien qu'elles soient identiques au point de vue de l'analyse grammaticale. La pre- mière, celle qui n'a rien pour la corroborer, sert à renseigner une personne qui ne pensait [)as même (à Zeïd); la seconde, renforcée par la particule inna, s'adresse à une personne qui liésite à croire au fait qu'on lui raconte, et la troisième s'emploie pour convaincre la personne qui nie le fait. Donc elles ont cbacune une portée diffé- rente. Vous pouvez dire djaani er-radjolo (venit ad me ille bomo), puis, au lieu de cette expression, vous pouvez employer les mêmes mots et dire djaani radjolon (venit ad me [(jui vere est] bomo), en vous servant du mot indéterminé dans le but d'exalter le mérile d'un indi- vidu (bien connu) et de faire savoir qu'il n'a pas son pareil parmi les bommes'-*. Signalons ensuite les propositions indiquant un rapport; elles sont de deux espèces, les énonciatives [khabeiiya] et les arbi- traires [inchaïya]^. Les premières s'accordent avec des réalités externes et déjà existantes; les secondes ne s'accordent avec rien de ce qui se trouve dans l'externe, et expriment un soubait ou quelque autre sen- timent du même genre. Il est permis de supprimer la conjonction qui réunit deux propositions, quand la seconde occupe une place dans l'analyse*; et, en ce cas, la seconde proposition se trouve ré-

I édition de Boulac, du manuscrit k et de ' Ici, dans l'édition de Paris, on trouve

la traduclioii turque. Il faut in.vérer, entre une ligne répétée inutilement,

les mots *.»'^! et .aitUL), le passage sui- ' Voyez ci-devant, p. 265.

vaut : (^-«j «iJI o-^^t jiitUf Jlaî ,_yrfJlj ' C'est-à-dire quand elle représente

  • -«^**l (jl ^•s\ j,»L>. cV3 J". u'ie partie intégrante d'une autre propo-

'■ Je rends les termes techniques de la sition. (Voyez, à ce sujet, la Grammaire

{grammaire arabe parles équivalents dont arabe de M. de Sacy, a*édit. t. II, p. 596

M. de Sacy s'est servi dans sa Grammaire. et suiv.)

4i.

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