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D'IBN. RFIALDOUN. 173

Je dois maintenant soumettre au lecteur quelques observations préliminaires, afin qu'il comprenne la véritable nature de la magie.

��vais donc admis l'existence de deux per- sonnes portant le même nom, originaires toutes le» deux de Madrid, natives de Cor- doue, et s'occupant des mêmes études. Je me trouvais obligé à regarder comme vraie une circonstance aussi peu probable , parce que, d'après les sources que j'avais con- sultées, l'un de ces savants mourut vers la fin du IV* siècle de l'hégire, et que l'autre florissait vers le milieu du siècle suivant. La déclaration si nette d'ibn Klialdoun m' ayant ensuite amené à examiner cette question de nouveau, je trouvai, dans la Bibliotheca ar. hist. de Casiri , que l'exem- plaire du Retba conservé dans la biblio- thèque de l'Escurial offrait la date SSq. Un second manuscrit du Relba, apparte- nant à la Bibliothèque impériale, ancien fonds arabe n° 978 , confirme celle leçon : le passage déjà cité se trouve au fol. 4 v° de ce volume ; la date y est écrite en toutes lettres, mais, à la place du mot *jI,^jnI I quatre cents, »on Ut ijLèJj t trois cents, t Ce chiffre fait disparaître toutes les diffi- cultés que j'ai signalées ; il est évidemment la bonne leçon , et montre qu'Ibn Klial- doun ne s'est pas trompé en déclarant que l'auteur du Retba est le même que celui du Ghaia. Maslema fut un savant d'un grand mérite , si nous devons en croire les renseignements fournis par Ibn Abi Osaï- biya, l'auteur de l'Histoire des médecins. Nous lisons dans cet ouvrage :

« Abou'l-Cacem Maslema, fils d'Ahmed , surnommé ElMadjrîti (orignaire de Ma- drid) et natif deCordoue.vivailsousle règne d'EI-Hakem (el-Mostancer, neuvième sou- verain omeïade d'Espagne , mort l'an 366-

��976 de J. C.) Le cadi Saêd (i>*L», mort l'an 417 de l'hégire, 1026-7 de J. C.) parle de lui dans son ouvrage intitulé : Cy>ix^-> l*j>^\ cy"i*i' (j {_fJy*^\ {Notices des divers peuples). • A cette époque , dit-il , Masienn fut le premier mathématicien de l'Espagne, Il surpassa tous se» prédécesseurs en la connaissance des sphères célestes et des mouvements des astres. Il s'occupa avec soin à observer les étoiles et mit beaucoup de zèle à expliquer le livre de Ptolémée in- titulé El-Medjesli (l'Almageste). 11 a laissé un bon ouvrage sur cette partie de l'arith- métique que l'on désigne chez nous par le terme tysiUlji^ (nioamelat , c'osl-k dire tran- sactions commerciales et aatres). On lui doit aussi un abrégé du traité intitulé Jjjju' »,,x^[yOI [rectification des étoiles) et fai- sant partie du Ztdj (collection de tables astrnomiques) com|)osé parEl-Bettani (Al bategnius). Il s'occupa aussi du Ztdj de Mohammed Ibn Mouça el-Kharizmi , et ré- duisit à l'ère de» Arabes le» dates de l'ère persane, employée dans cet ouvrage. Il (y) indiqua les positions moyennes des astres , à partir du commencement de l'ère de l'hégire, et y ajouta de bonnes tables; mais il adopta les erreurs de cet astronome et ne songea pas à les signaler. C'est là une tâche que j'ai remplie dans mon traité intitulé <_).i=>t^XjI ^^\iy^ ^siLsI [Correc- tion des mouvements de.': étoiles) en faisant connaître les erreurs qui ont été commises par les observateurs. » Maslema mourut l'an 398 (1007-8 de J. C), avont le com- mencement des troubles (qui amenèrent la chute des Omeïades espagnols). Il forma un grand nombre d'élèves ; jusqu'alors

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