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D'IBN KHALDOUN. 161

partie) ont puisé leurs doctrines et de quels lieux ils les ont tirées. Dieu est le guide dont le concours mène à la vérité.

��La physique.

La physique est une science qui a pour objet le corps en tant qu'il éprouve du mouvement et du repos. Elle examine les corps célestes, les corps élémentaires et leurs produits, tels que l'homme, l'animal (irrationnel), le végétal, le minéral, ce qui se produit dans le sol en fa^t de sources et de tremblements de terre, ce qui a lieu dans le ciel en fait de nuages, de vapeurs, de tonnerre, d'éclairs et d'ouragans, etc. Elle s'emploie aussi pour faire reconnaître l'agent qui donne le mouvement aux corps, agent identique avec l'àme dans ses diverses espèces, savoir : l'âme humaine, l'ùme animale et l'âme végétale.

Les livres composés sur cette matière par Aristote se trouvent entre les mains du public, ayant été traduits (en arabe) sous le règne d'El-Mamoun et à la même époque que les autres traités sur les sciences philosophiques (des Grecs). (Les musulmans) composèrent ensuite des livres sur le même plan, [à l'aide d'éclaircissements et P. 117. d'explications (qu'ils avaient recueillis)]', et celui d'entre eux qui traita ce sujet de la manière la plus complète futibn Sîna (Avi- cenne). Nous avons dit qu'il avait réuni, dans son Kitab es-Chefa, les sept sciences philosophiques. H dressa ensuite (deux) sommaires du même ouvrage, l'un intitulé Kitab cn-Nedja, et l'autre Kitab el-Icharat (livre des indications). Il paraît y avoir eu pour but de combattre la plupart des doctrines émises par Aristote et de faire valoir ses pro- pres opinions. Ibn Rochd (Averroès, suivit une autre marche; il) abrégea les traités d'Aristote et les commenta sans se mettre en op- position avec lui. On composa ensuite beaucoup d'ouvrages sur ce sujet; mais ceux dont nous venons de parler sont jusqu'à présent

' Ce passage manque dans les manuscrits C et D et dans l'éditicHi de Boulac. Prolégomènes. — m. 31

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