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l'un avec l'autre. (Ces déterminations) sont nécessaires quand il s'a- git de répartir les impôts sur les champs ensemencés, sur les terres labourables et sur les plantations, ou de partager des enclos et des terres entre des associés ou des héritiers, ou d'arriver à quelque autre résultat de ce genre. On a écrit sur cette science de bons et nom- breux ouvrages.

L'optique.

Cette science explique les causes des illusions optiques en faisant connaître la manière dont elles ont lieu. L'explication qu'elle donne est fondée sur ce principe que la vision se fait au moyen d'un cône de rayons ayant pour sommet la pupille de l'œil de l'observateur et pour base l'objet vu^ Une grande partie des illusions optiques con- siste en ce que les objets rapproches paraissent grands et les objets éloignés petits, que des objets petits vus sous l'eau ou derrière des corps transparents paraissent grands, qu'une goutte de pluie qui tombe fait l'effet d'une ligne droite, et un tison (tourné avec une certaine vitesse) celui d'un cercle, et autres choses semblables. Or on explique dans cette science les causes et la nalure de ces phéno- mènes par des démonstrations géométriques. Elle rend raison- des différentes phases de la lune par ses changements de longitude^, chan- gements qui servent de bases (aux calculs) qui font connaître (d'a- vance) l'apparition des nouvelles lunes, l'arrivée des éclipses et autres phénomènes semblables.

Beaucoup de Grecs ont traité de cette branche des mathématiques. Le plus célèbre parmi les musulmans qui aient écrit sur cette science est Ibn el-Heîthem', mais il y a aussi d'autres auteurs qui ont com- posé des traités d^optique. L'optique fait partie des mathématiques, dont elle est une ramification.

' Pour J Jl lisez ^rJLl. Les mois dé- ' L'auteur a écrit jojyJ' « latitudes » à

rivés des verbes hamzés sont, en général, la place de jysjl « longitudes. » mal orthographiés dans l'édition de Paris. ■' Voy. la i" partie , p. i 1 1 , fin de la not^.

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