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D'IRN KHALDOUN. 143

La théorie des sections coniques forme également une partie de la géométrie : c'est une science qui examine les ligures et les sections produites dans les solides coniques et détermine leurs propriétés par des démonstrations géométriques, fondées sur les éléments des ma- théaialiques (exposés dans le livre d'Euclide). Son utilité se montre dans les arts pratiques qui ont pour objet des corps, tels que la charpenterie et l'architecture ; elle se montre aussi lorsqu'il s'agit de fabriquer des statues qui excitent l'étonnement et des temples merveilleux ', de traîner des corps pesants au moyen d'artifices mé- caniques, et de transporter des masses volumineuses à l'aide d'engins et de machines ^ et autres choses semblables.

Un certain auteur a traité cette branche des mathématiques à part dans un ouvrage sur la mécanique pratique, contenant tout ce qu'il y a de merveilleux en fait de procédés curieux et d'artifices ingénieux. Ce traité est très-répandu, bien qu'il ne soit pas facile à comprendre, à cause des démonstrations géométriques qu'il renferme. OnJ'attribue aux Béni Chaker'.

La géométrie pratique {mesaha).

On a besoin de cette science pour mesurer le sol. Son nom si- gnifie déterminer la quantité d'un terrain donné. Cette quantité est expri- P. méc en empans ou coudées ou en autres (unités de mesure), ou bien par le rapport qui existe entre deux terrains, lorsqu'on les compare

' M. Wœpcke a onleiidr. le passage qu'il s'agit ici des statues colossales el des

d'une autre manière et l'a rendu ainsi : temples énormes qui se voient encore en

« Fabriquer des figures merveilleuse» et Elgypte.

des temples extraordinaires.» 11 ajoute en ' Voy. la a* partie, p. 24a.

note : « L'auteur veut parler ici de la cons- Mouça, fds de Cliaker, eut trois fds

truclion d'automates el d'artifices sembla- qui se distinguèrent comme mathéraati-

bles, dans le genre des Pneumatiques ciens, astronomes et ingénieurs. L'un

d'Héron el des horloges du moyen âge. nommé Abou Djafer Mohammed Ibn

J'ai examiné un traité arabe sur celte ma- Mouça, mourut l'an 269 (SyS de J. C).

tière, contenu dans le manuscrit n° 168 Le? autres se nommaient, l'un Ahmed cl

de la bibliothèque de Leyde. » — Je crois l'autre El-Haccn.

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