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D'IBN KHALDOUN.

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��Dans ces déterminations on emploie une partie considérable de P. loo. l'art du calcul, notamment le calcul des nombres entiers et fraction- naires, ainsi que celui des racines, des connues et des inconnues.

On a rangé' les notions dont se compose celte science dans le même ordre que celui des chapitres de la législation relative aux hé- ritages et des questions auxquelles cette législation donne lien. Il résulte de là qu'elle comprend premièrement une partie de la ju- risprudence, à savoir, les maximes qui règlent les héritages en ce qui concerne les portions dues, Yaoal (réduction proportionnelle des parts héréditaires fixes'^), l'affirmation et négation (au sujet d'un héritier sur lequel on ne comptait pas'), les dispositions testamen- taires, l'alTranchissemcnt testamentaire et autres questions de cette nature. Elle comprend, en second lieu, une partie du calcul, à savoir la détermination exacte des parts, en ayant égard aux prescriptions de la loi. C'est donc une science très-noble, elles personnes qui la cultivent citent plusieurs paroles du Prophète dans lesquelles elles croient voir un témoignage en faveur de l'excellence de leur art. Telles sont les traditions suivantes : Les feraïd sont un tiers de la science en- tière, et Les feraïd sont la première entre les sciences qui seront exaltées. Je crois cependant que toutes ces sentences se rapportent aux feraïd (ou obligations) imposées par la loi sur tout individu, comme j'en ai déjà fait la remarque, et non pas aux feraïd des héritages seulement; en effet, celles-ci sont trop peu étendues pour former le tiers de la science entière, tandis que \es feraïd proprement dites sont très-nom- breuses.

��' Pour i^'yiy , lisez ijjy)'.

' « Lorsque , parexemple , un légitimaire adroit aux deux tiers cl un autre à la moitié de la succession, on doit faire le partage au prorata de ce qui revient à chacun, de la même manière que pour les dettes et les legs. • (Voyez le tome VI, p. 87 1, du Pri-cis de jurisprudence musulmane traduit du texte de Sidi Khalil par le docteur Per-

��ron.) Dans le cas indiqué ici, le montant des paris seVait égal à ' -t- 1 =: | -♦- 7 = au monlant de la succession et à un sixième de plus. 11 faut donc diminuer propor- tionnellement le montant de chaque part , alin de donner au premier quatre sep- tièmes de la succession et au second trois septièmes.

' Voy. ci-devant, p. 22.

18.

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