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��PROLEGOMENES

��avec elles à force de les répéter, de sorte qu'il parvienne à posséder d'une manière sûre la faculté de calculer.

Les (musulmans) espagnols qui se sont appliqués à l'art du calcul ont composé sur les transactiçns (commerciales) de nombreux traités. Parmi les plus célèbres nous pouvons citer les Moamelat (transactions) d'Ez-Zehraouï ', celles d'ibn es-Semh^, celles d'Abou Moslem Ibn Khaldoun^, disciple de Maslema el-Madjrîti, et d'autres encore.

Le partage des successions (feraïd^).

Le partage des successions fait partie de l'art du calcul et s'occupe de la détermination exacte des parts qui reviennent aux héritiers dans une succession. Ainsi, par exemple, s'il y a plusieurs parts et qu'un des héritiers meure (avant le partage), de sorte que sa part doive être répartie entre ses propres héritiers, ou s'il arrive que la somme des parts (déterminées par la loi) dépasse la masse de la succession, ou si un des héritiers affirme (l'existence d'un héritier jusqu'alors inconnu) et que ses cohéritiers (la) nient, dans tous ces cas on a besoin d'un procédé qui serve à déterminer d'une manière exacte le montant des parts telles qu'elles sont fixées par la loi et celui des parts qui doivent revenir aux héritiers appartenant aux divers membres de la famille; on peut alors faire en sorte que les parts revenant aux hé- ritiers soient à la masse entière de la succession, comme les parts aliquotes représentant leurs droits à la succession sont à la somme de toutes ces parts.

��' Le célèbre médecin Allxicasis ou Bou (iacis, c'esl-o-dire Abou "1-Caccm, portail ie surnom de Zehraouï. Il exerça son art à Cordoue et mourut l'an 5oo (1106 de .(. C). Peut-être s'élait-il occupé des scien- ces mathématiques, à l'instar de piusicuns de ses confrères et compatriotes.

' Abou 'l-Cacem Asbagli Ibn es-Scmli, natif de Grenade, se distingua comme mé-

��decin et comme mathématicien. Il mourut l'an 4a6 (io3/4-ioc<5 de J. C).

' Voy. la 1" partie, introduction, p. ut, note i.

  • L'auieur a déjà (p. •>. de ce volume)

traité celle matière sous le point de vue des prescriptions imposées par la loi divine. Il l'examine ici comme formant un bran- che de la science mathématique.

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