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D'IBN KHALDOUN. 129

peuples sont parvenus et de leur longue habitude de la vie sédentaire. J'ai trouvé en Egypte plusieurs ouvrages sur les sciences intellectuelles composés par un personnage très-connu sous les surnoms de Saad ed-Din el-Teflazani \ et qui est natif de Herat, une des villes du Khoraçan. Ses traités sur la scolastique, sur les bases de la jurispru- dence et sur la rhétorique, montrent qu'il possède des connaissances très-profondes dans ces branches de science et indiquent, par plusieurs P. 93. passages, qu'il est très-versé dans les sciences philosophiques et intel- lectuelles. Et Dieu aide celai qu'il veut. [Coran, sour. m, vers. 1 1 .)

Je viens d'apprendre que, dans le pays des Francs, région com- posée du territoire de Rome et des contrées qui en dépendent, c'est- à-dire celles qui forment le bord septentrional (de la Méditerranée), la culture des sciences philosophiques est très-prospère. L'on me dit que les sciences y ont refleuri de nouveau, que les cours insti- tués pour les enseigner sont très-nombreux, que les recueils dont elles font le sujet sont très-complets, qu'il y a beaucoup d'hommes les connaissant à fond, et beaucoup d'étudiants qui s'occupent à les apprendre. Mais Dieu sait ce qui se passe dans ces contrées. Dieu crée ce qu'il veut et agit librement. [Coran, sour. xxvm, vers. 68.)

Les sciences relatives au nombre '.

La première de ces sciences est (la théorie de) l'arithmétique, c'est-à-dire la connaissance des propriétés des nombres, en tant qu'ils sont ordonnés suivant une progression arithmétique ou géométrique.

��ployé ce mol dans !a i " parlie des Prolégo- mènes, p. 2/i, 1. 17 du texte arabe. Je le regarde comme l'équivalent de vi>y;-.|.

' Saad ed-Dîn Messaoud Ibn Omar et- Teftazani, auteur de plusieurs traiiés sur les sciences religieuses et philosophiques, mourut l'an 792 (iSgo de J. G.). Les ou- vrages de Teflazani sont Irès-estimés et ont fait le sujet de plusieurs commentairos. Prolégomènes. — m.

��' Feu M.Wœpcke inséra dans un ouvrage publié à Rome en i856, et inlilulé Recher- clies sur plusieurs ouvrages de Léonard de Pise, la traduction de ce chapitre et des sept chapitres suivants. Il me permit d'adopter son travail et donna son approbation aux modifications que j'avais cru devoir y ap- porter.

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