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D'IBN KHALDOUN. 459

monde. De ces passages, les uns énoncent les dogmes de la foi, d'autres renferment des prescriptions servant à régler les actions de l'homme ^ 11 y en a aussi qui, révélés d'abord, ont été annulés par d'autres, révélés postérieurement. Ce fut le Prophète qui en donna l'explication. Dieu lui-même a dit : [Nous l'avons donné an livre) afin que tu expliques aux hommes ce qui leur a été envoyé du ciel [Coran, sour. XVI, verset 4G); aussi, ce fut le' Prophète qui en développa le sens, distingua les versets abrogeants de ceux qui sont abro- gés et communiqua ces connaissances à ses Compagnons. Ce fut aussi de sa bouche que les Compagnons apprirent la signilication (des versets) et les circonstances qui avaient donné lieu à leur révé- lation. Ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, ils surent que ces pa- roles. L'assistance de Dieu et la victoire étant venues'^, étaient l'annonce de la mort du Prophète*. On tient des Compagnons quelques autres indications d'un genre analogue. Leurs disciples communiquèrent ces notions les uns aux autres et les transmirent aux générations suivantes. (Cet usage continua) jusqu'à l'époque où les divers genres de connais- P. 392. sauces acquises par les musulmans formèrent autant de sciences et lurent mis par écrit dans des recueils. Une grande partie de ces renseignements (au sujet du Coran) fut alors transcrite dans des livres dont quelques-uns olfraient les traditions provenant des Com- pagnons et (le leurs disciples. Les commentateurs, tels que Taberi*, El-Ouakedi^, Thaalebi^ et autres, à qui ces renseignements étaient parvenus (par la voie de la transmission orale), firent de leur mieux pour les mettre par écrit. Les sciences qui se rapportaient à la langue arabe, à l'institution primitive des mots, aux principes qui régissaient

Lin. « à régler les membres <lu corps. • gneur et implore sa miséricorde, «son cou-

■ Sour. ex, verset 1. sin, Ibn Abbas, fondit en larmes, étant

L annonce supposée de la mort de convaincu que c'était là un avertissement

Mohammed se trouve non-seulement dans * adressé par Dieu à son Prophète afin qu'il

le verset ciié par Ibn Khaldoun, mais se préparât à la mort,

aussi dans le troisième verset de la même * Voy. r" partie, p. 5 , note 2.

sourate. Quand Mohammed r-écita ces pa- Ibid. p. 5, note k-

rôles, «Célèbre donc les louanges du Sei- " Ibid. p. aS, note 3.

58.

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