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D'IBN KHALDOUN. 407

aies relier; qui s'occupent, enfin, de tout ce qui concerne les livres et les recueils. C'est là un art tout à fait spécial aux grandes villes, où la civilisation est très-avancée.

Dans les premiers temps, le parchemin fait avec des peaux prépa- rées s'employait pour les livres dans lesquels on inscrivait les con- naissances scientifiques et pour les écrits émanant du sultan, tels que dépêches , titres de concessions et actes officiels. Cet usage tenait à l'abondance dans laquelle on vivait^ alors, au petit nombre d'ouvrages que l'on composait, et aussi au nombre très-limité de dépêches et d'actes officiels expédiés par le gouvernement. On employait imi- quement le parchemin pour les écrits, parce qu'on voulait les rendre ainsi plus respectables et en assurer l'authenticité ainsi que la durée. Plus tard, il y eut un tel débordement d'ouvrages originaux, de compilations, de dépêches et de pièces officielles, que le parchemin n'était pas en assez grande quantité pour y suffire. Ce fut alors que , d'après les conseils d'El-Fadl Ibn Yahya'^, on fabriqua du papier, et ce fut sur cette substance qu'il fit écrire les dépêches du sultan et les actes officiels. Dès lors l'usage en devint général pour les pièces émanant du gouvernenrent et pour les écrits scientifiques, et la fa- brication du papier fut portée à un haut degré de perfection.

Quelque temps après, les savants et les hommes d'Etat dirigèrent leur attention' vers les textes fournis par les recueils scientifiques, et, comme ils y tenaient beaucoup, ils les corrigèrent soffs la dictée des personnes qui savaient par cœur le contenu de ces traités et qui pouvaient montrer que la connaissance de ces textes leur était par- venue de ceux qui les avaient compilés ou composés, et cela par une tradition parfaitement sûre. S'adresser à de tels individus est un devoir indispensable quand il s'agit de rétablir un texte dans son intégrité primitive. En eff"et, c'est ainsi qu'on démontre que telles

' L'auteur veut dire que l'usage de la ^ Il s'agit du Barmekide qui était vizir

viande, comme nourriture, était très-ré- du khalife Haroun er-Uechîd. pandu , et que , pour cette raison , les peaux ' Pour A , lisez (»V*j.

n'étaient pas rares.

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