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D'IBN KHALDOUN. 395

à Abd-Allah Ibn Abbas (cousin de Mohammed) : Vous autres, Coreï- chides, parlez-moi de cette écriture arabe (dont vous faites usage). Quand vous vous en serviez avant que Dieu envoyât le prophète Mohammed, éticz-vous dans l'usage d'unir les lettres qui s'unissent (maintenant) et de séparer celles qui se séparent; comme, par exemple, Yèlif, le lam, le mîm et le noun^'è II me répondit : Oui. Je lui dis : Et de qui avez-vous reçu cette écriture? De Harb, fils d'Omeia, me répondit-il. Et de qui, ajoutai-je, Harb la tenait-il? Il me ré- pondit : D' Abd-Allah, fds de Djodaan^. Je repris : Et cet Abd-Allah, de qui l'avait-il reçue? Des habitants d'El-Anbar, me dit-il. Je lui demandai alors d'où la tenaient les habitants d'El-Anbar. Il me dit qu'ils la tenaient d'un étranger qui était arrivé chez eux. Et cet étranger, repris-je encore, de qui la tenait-il? Il me répondit: De Kholdjan, fils d'El-Cacem, qui écrivait^ les révélations sous la dictée du prophète Houd (Heber) et qui est l'auteur de ces vers :

Est-ce que, chaque année, vous nous imposerez de nouvelles lois et vous P. 34i substituerez* sans réflexion une opinion à une autre?

Certes, la mort est préférable à la vie, s'il nous faut supporter les injures dont nous accablent, comme tant d'autres, Djorhem et Himyer.

Ici finit le passage extrait du Tecmila d'Ibn el-Abbar.

A la fin de la tradition, il (Ibn el-Abbar) ajoute : «Je la^ tiens d'un écrit d'Abou Bekr Ibn Abi Hamîra ^, à qui elle avait été commu- niquée par Abou Bekr Ibn el-Aci, qui l'avait apprise d'Abou Ouelid el-Ouakchi, qui l'avait entendue de la bouche d'Abou Omar et-Tala-

��Aghlebides, naquit dans ce pays et mourut à Cairouan l'an 167 (773-774 de J. C). (HUt. de Cairouan,, fol. i4 verso.) — Les corrections que je propose de faire au texte arabe sont de remplacer, p. 34o, 1. 9, les mots tjJ ^j^ par ^^ *-aJ Lo j-5^, puis à la page 34 1, ligne 6, de lire ^f 0*

  • ilt o«At , et à la ligne 8 de lire y^ ^

' La lettre élifne se joint pas à celle qui

��la suit; les trois autres se lient à celles qui suivent et à celles qui précèdent.

' Ibn Djodaan était contemporain de Mohammed, [Chrestomathie arabe de M. de Sacy, t. II, p. 325.) Pour son histoire, voy. YEssai, etc. de M. Caussin de Perceval.

' Lisez (_>J'k^

  • J'adopte la leçon JoL).

' Lisez (Aiô-i.

��° Variante : Hamra.

��5o,

�� �