Mondérides, famille alliée aux Tobba par le sang et par l’esprit de corps, et qui avait fondé un nouvel empire arabe dans l’Irac. Cependant l’art d’écrire resta bien au-dessous de ce qu’il avait été sous les Tobba, parce qu’il y avait une grande différence entre les deux royaumes; en effet, dans celui des Mondérides, la vie sédentaire et tout ce qu’elle introduit, les arts, par exemple, étaient à un degré fort inférieur, par comparaison avec l’empire des Tobba. Ce fut, dit-on, de Hîra que les habitants de Taïf * et la famille de Coreïch reçurent la connaissance de l’écriture. On rapporte que le premier qui apprit l’écriture, venue de Hîra, fut Sofyan, fils d’Omeïa; d’autres disent Harb, fils d’Omeïa^; elle leur fut communiquée par Aslem, fils de Sidra*. Ce qu’on dit là est très-possible et a plus de vraisemblance que l'opinion des personnes qui soutiennent que les habitants de Taïf et les Coreïchides ont reçu des lyadites de l’Irac la connaissance de l’écriture, en se fondant sur ce qu’un de leurs poètes a dit dans ce vers :
Cette famille à qui appartiennent, quand elle marche réunie, les plaines de l’Irac, (et qui possède) l’écriture et le (maniement du) calant.
Cette opinion est dépourvue de vraisemblance; car, bien que la p. 340. postérité d’Iyad se fût établie dans flrac, elle conserva toutes les habitudes de la vie nomade, et l’écriture fait partie des arts qui appartiennent à la vie sédentaire. Le poëte a seulement voulu dire que les descendants d’Iyad étaient moins éloignés que les autres
��’ La ville de Taïf est à environ trente- cinq lieues de distance au S. E. de la Mecque.
" Harb , fils d’Omeïa , était le grand-père du khalife Moaouia.
’ Selon un auteur cité par Ibn Khalii- kan [Biographical diction, vol. II, p. 284). Aslem, fils de Sidra, avait appris l’écriture de Moramer Ibn Morra. (Voyez aussi VEssai de M. Caussin de Perceval, t. 1, p. 393.) — 11 est impossible que l'écriture arabe dérive de l’écriture himyérile; dans Prolégomènes. — 11.
��celle-ci , les lettres sont isolées et diffèrent tout à fait, par la forme, des caractères arabes. On a supposé, avec beaucoup de probabilité, que l’écriture arabe-konfique est une modification de l’écriture syriaque, et l’on a reconnu, à l’examen de plusieurs médailles et autres monuments , que l’écriture arabe-neskhie était d’un usage assez général dans le nord de l’Arabie et les pays voisins bien des années avant la prédication de l’islamisme.