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revêtent. L'art par l'emploi duquel on effectue cette union est celui du tailleur,]

Les arts^ du tisserand et du tailleur sont Indispensables à toute société civilisée, parce que, sans eux, les hommes^ n'auraient pas de quoi se couvrir le corps. Le premier de ces arts consiste à tisser des fils de laine ou de coton. On les tend en longueur, pour former la chaîne , et en largeur, pour former la trame , puis on les combine en- semble d'une manière 'solide. Par ce procédé on fabrique des pièces d'étoffe de la grandeur qu'on veut. Celles qui sont en laine servent de manteaux pour envelopper le corps, et les autres, qui sont en coton ou en lin, s'emploient pour les vêtements (intérieurs).

Le second de ces arts consiste à façonner avec ces étoffes des vête- ments dont les formes varient selon la diversité des tailles et les changements de la mode. On commence par couper fétoffe avec des ciseaux, afin d'en tirer des morceaux qui puissent s'adapter aux divers membres du corps. Ensuite on attache ces morceaux ensemble, en les ourlant, ou en les cousant, ou en les surjetant, ou en les pi- quant^, ce qui dépend du système de fabrication employé. Cet art est spécial à la civihsation de la vie sédentaire : les peuples nomades n'en ont pas besoin, parce qu'ils se contentent d'une pièce d'étoffe unie avec laquelle ils puissent s'envelopper le corps. Découper les étoffes , adapter les morceaux les uns aux autres et les coudre en- semble afin d'en faire des vêtements , ce sont des pratiques spéciales à la vie sédentaire.

Quand on a bien compris cela, on conçoit pourquoi le législateur a défendu de porter des vêtements cousus pendant qu'on remplit les cérémonies du pèlerinage. En effet, parmi les prescriptions qui con- cernent ce devoir, il y en a une qui nous oblige de jeter au loin tous les liens qui nous attachaient au monde, et de revenir à Dieu dans le même état où nous étions quand il nous créa. Aussi fhomme

' Pour (jU»À.^f, lisez yU£LÂ.<Jf. ainsi les quatre termes techniques em-

^ PourysJI, lisez yi-Jf. ployés par l'auteur.

' C'est par corijeclure que je traduis

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