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D'IBN KIIALDOUN.

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��du mur qui se trouve maintenant au-dessous du seuil de la porte orientale', et laissa le" reste de l'édifice sans y faire aucun change- ment. Donc la maison sainte est (presque) en entier de la construction d'Ibn ez-Zobeïr. On distingue encore sur un des murs la ligne où la partie construite par El-Haddjadj se joint à celle qu'Ibn ez-Zobeïr avait fait bâtir : l'espace entre les deux est de la largeur d'un doigt et ressemble à une crevasse, mais elle est complètement fermée.

Un problème très-difficile à résoudre se présente ici; car (ce que nous venons d'exposer) ne saurait se concilier avec la doctrine des légistes au sujet des tournées (que les pèlerins doivent faire autour de la maison sainte). Ils disent qu'en faisant les tournées il faut éviter de se pencher au-dessus du soubassement (de la Caaba^), car autrement les tournées se feraient en dedans (des fondations de) la maison sainte. Cette opinion est fondée sur la supposition que la Caaba ne s'appuie pas en entier .sur les (anciennes) fondations, dont on aurait laissé en dehors des murailles la partie qui s'appelle le sou- bassement. Les légistes enseignent encore la même chose en parlant de la manière de baiser la pierre noire : «Celui, disent-ils, qui la baise en faisant les tournées doit marcher en arrière avant de se re- dresser (et de continuer sa course); sans cela il ferait une partie de la tournée en dedans (des anciennes fondations) de la maison. » Or, si toutes les murailles de cet édifice ont été construites par Ibn ez- Zobeïr, elles reposent nécessairement sur les anciennes fondations d'Abraham ; comment alors le pèlerin pouvait-il commettre l'erreur contre laquelle les légistes le mettent en garde.»* Il n'y a pas moyen de résoudre cette difficulté, à moins d'admettre l'une ou l'autre des sup-

��' C'est-à-dire , il boucha l'ancienne porte et en perça une nouvelle, direclemenl au- dessus.

' Ge soubassement est désigné par le mol persan chadmuan. Il entourait la Caaba de trois côtés, celui du sud-ouest, celui du sud est et celui du nord est. H avait seize doigts de hauteur et une coudée de lar-

��geur. (Voyez l'Histoire de la Mecque d'El- Azraki , page f i a de l'édition du texte arabe publié par M. Wûslenfcld. Dans la seconde ligne de cette page, il faut remplacer le mot ïjLKm par i».mj ; cette correction est pleinement justifiée par l'indication qui se trouve dans la douziènie ligne de la même page.)

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