D'IBN KHALDOUN. 173
mon peuple il y aura un khalife qui donnera de l'argenl en le versant et sans le compter. Celte tradition explique aussi, dit-on, celle qui provient d'Abou Saîd (el-Khodri), et qui est ainsi conçue : « Le Prophète a dit : // y aura an de vos khalifes qui donnera de l'argent en le versant [à pleines mains). » On sait, par une autre voie, que ces deux personnages (Dja- ber et Abou Saîd) ont communiqué cette dernière tradition sous la forme suivante : « Le Prophète a dit : Vers la fin du temps il y aura un khalife qui distribuera l'argent et ne le comptera pas'. »
Dans le recueil de traditions publié par Moslem, on ne trouve au- cune mention du Mehdi, et rien ne prouve que ce personnage soit désigné par les traditions (données ci-dessus). Le Hakem rapporte, sous la forme suivante , une tradition fournie par Aouf El-Aarabi^ qui la donnait sur l'autorité d'Abou 's-Siddîc en-Nadji, qui l'attri- buait à Abou Saîd el-Khodri : « Le Prophète a dit : La dernière heure [du monde) n'arrivera pas jusqu'à ce que la terre soit remplie d'oppression, d'iniquité et de violence. Alors paraîtra un membre de ma famille qui la remplira d'équité et de Justice autant quelle avait été remplie d'oppression et de violence. » Le Hakem dit au sujet de cette tradition : « Elle est saine si on la juge d'après les règles posées par les deux cheikhs ( El- Bokhari et Moslem); cependant, ils ne l'ont pas reproduite. » Le Hakem la rapporte encore d'après Soleïman Ibn Obeïd, qui la tenait d'Abou 's-Siddîc en-Nadji, qui l'avait apprise d'Abou Saîd el-Khodri. (La voici telle qu'il la donne :) Dans les derniers^ temps de mon peuple, le Mehdi paraîtra. Pour lai Dieu versera la pluie; pour lui la terre pro- duira ses plantes; il donnera de l'argent en masse; les troupeaux seront nombreux et la population deviendra énorme. Il vivra sept ou huit. . . Le mot ans est sous-entendu. « C'est là, dit le Hakem, une tradition dont Yisnad est sain; les deux cheikhs ne l'ont cependant pas admise. » Au
' Ici, dans le texte arabe, se trouve le bien qu'il ne l'ait jamais habité, est re-
mol (/îAJt, «fin de l'extrait.» (Voyez ce gardé par El-Bokhari et Moslem comme
que j'ai dit à ce sujet dans la noie i de la un traditionniste de bonne autorité. Il na-
page i6i.) quit l'an 69 (678-9 de J. C), et mourut
' Abou Selil Aouf Ibn Djemîla el-Abdi, i'»" «06 {■]2tx--]'ib de J. C.) surnommé El-Aarabi « l'Arabe du désert, » ^ Poury».! , lisez yhj j .
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