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voir’. A la première alerte, il est sûr de trouver la mort, parce qu’il n’a pas encore acquis assez d’autorité pour tenir ses advçrsaires dans l’obéissance et la soumission. Tel fut le sort d’Abd er-Raliman, fils d’El-Mansour Ibn Abi Amer : il eut l’ambition de se mettre au même rang que (le khalife oméiade) Hicham et les autres membres de la famille royale , et de prendre le titre de khalife. Sans se contenter du pouvoir absolu que son père et son frère avaient exercé, méconnaissant les avantages qui résultaient d’une si haute position , il demanda à son souverain, Hicham, de lui transmettre le khalifat. Ce trait d’insolence indigna tellement les Mérouanides (Oméiades) et les autres Coréi- chides d’Espagne, qu’ils placèrent sur le trône Mohammed^ Ibn Abd el-Djebbar Ibn en-Nacer, cousin du khalife Hicham, et marchèrent contre les partisans du ministre. Cela eut pour résultat la ruine du parti améride^ et la mort d’El-Mowaïed, prince qu’il avait proclamé khalife et que l’on remplaça par un autre membre de la famille royale. Les Oméiades, rentrés en possession du trône, conservèrent l’autorité jusqu’à ce que l’empire tombât en dissolution. Dieu est le meilleur des héritiers.

De la royauté, de sa véritable nature et de ses diverses espèces.

La royauté est une institution conforme au naturel de l’homme. P. 338. Nous avons déjà dit que c’est la réunion des hommes en société qui assure la vie et l’existence de l’espèce humaine. Pour se procurer des aliments et les choses de première nécessité, ils doivent s’entr’aider; le besoin les habitue au trafic et les pousse même à enlever de force les objets dont ils ne peuvent se passer. Chacun d’eux porte la main sur la chose qu’il convoite et tâche de l’arracher à son voisin *, tant la

se compose du lam d’éneryie, d’un verbe el-Djebbar, lequel fut cousin du khalife

au prétérit et d’un pronom alFixe. son homonyme. (Voy. Y H ist. des Musulmans

’ Littéral. « et tâchent de s’approprier le i’ Espagne, de M. Dozy, t. III , p. 27 1 .)

pouvoir à son exclusion. » ’ Ce parti soutenait le visir El-M»n-

^ Le mot (jJl, qui se trouve devant sour Ibn Abi Amer et ses fils.

o.*:^, doit être supprimé. Au reste, ce L’édition de Boulac porte ^j^ L*iJLi.Lj

Mohammed était fils de Hicham Ibn Abd U ^a^Lj, leçon que nous avons adoptée.

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