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D'IBN KHALDOUN. 367

cents quintaux. J'ai lu dans une histoire de (Haroun) Er-Rechîd que, sous le règne de celui-ci, une somme de sept mille cinq cents quin- taux d'or monnayé entra, tous les ans, au trésor public.

[Passons à l'empire Fatémide '. J'ai lu dans l'ouvrage historique (et P. 3a5. biographique) d'Ibn Khallikan, à l'article où il parle d'El-Afdel, fils d'Araîr el-Djoïouch Bedr el-Djemali^, chef qui avait tenu les khalifes (fatémides) en tutelle, qu'après son assassinat on trouva dans son tré- sor six cents millions de dinars ', deux cent cinquante boisseaux de dirhems, sans compter les pierres fines, les perles, les étoffes, les effets, les selles et les litières, qui étaient en quantité immense. Quant aux empires de nos jours, le plus puissant est celui des Turcs, en Egypte. Il était dans toute sa force pendant le règne d'En-Nacer Mo- hammed , fils de Calaoun. Lorsque ce prince fut monté sur le trône , les émirs Bibars (El-Djachneguîr) et Selar le tinrent en tutelle. Bi- bars le déposa ensuite, s'empara du trône et prit Selar pour lieute- nant, mais En-Nacer parvint à lui enlever le pouvoir. Quelque temps après, ce prince s'empara des trésors de Selar, qui était tombé en disgrâce*. J'ai vu l'inventaire de ses richesses et j'en ai extrait les articles suivants :

Quatre livres et demie de rubis indiens ' et de rubis balais ;

Dix-neuf livres d'émeraudes;

Trois cents gros diamants et œils-de-chat ;

Deux livres de pierres fines de diverses espèces, pour monter en bagues ;

' Ce paragraphe et le suivant manquent ' Cela ferait six mille millions de francs,

dans les ms. C, D, et dans l'édition de Avant de reproduire ce chiffre énorme,

Boulac; mais ils se trouvent dans le ms. A. notre auleur aurait bien dû se rappeler

Ils sont évidemment d'Ibn Khaldoun. les principes de critique qu'il avait posés

' Ibn Khaldoun adonné, parmégarde, lui-même dans la première section de son

le titre d'Amîr el-Djoîoach à El-Afdel; ce ouvraj^e.

fut son père Bedr qui le porta. Dans la * Voyez de Guignes, Histoire des Huns,

traduction, j'ai corrigé celte erreur. (Voy. t.. IV, p. 189, 190, 200. ma traduction d'Ibn Khallikan, vol. I, ' Le texte porte Arafemaniens.

p. 612.)

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