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D'IBN KHALDOUN. 253

ments futurs , ce sont des secrets dont il est impossible d'obtenir une connaissance certaine, tant que nous en ignorons les causes et que nous n'en avons pas des notions certaines. D'après ce que nous ve- nons d'exposer, on comprendra comment le procédé qui, au moyen de la zaïrdja, tire une réponse des mots dont se compose la ques- tion, se réduit à faire paraître, sous une autre forme, certaines combinaisons de lettres dont l'ordre était d'abord celui des lettres qui formaient la question. Pour celui qui entrevoit les rapports qui existent entre les lettres de la question et celles de la réponse, tout ce qu'il y a de mystérieux devient clair. Les hommes capables de re- connaître ces rapports et d'employer les règles dont nous avons parlé peuvent obtenir assez facilement la solution qu'ils cherchent. Chaque réponse de la zaïrdja, envisagée sous un autre point de vue, offre, par la position et la combinaison de ses mots, un des caractères dont toute réponse est susceptible, c'est-à-dire une négation ou une affir- mation. Sous le premier point de vue, la réponse a un autre carac- P. 220. tère; ses indications rentrent dans la classe des prédictions et de leur accord avec les événements'; mais on ne parviendra jamais à la connaissance (des événements futurs) si l'on emploie des procédés du genre de celui dont nous venons de parler. Bien plus, il est défendu à l'homme de s'en servir dans ce but. Dieu communique la science à qui il veut; Dieu sait, et vous ne savez pas. [Coran, sour. 11, vers. 2 i3.)

' Je crois avoir saisi l'idée que l'auteur la traduction littérale : «la catégorie de a voulu exprimer par la phrase dont voici l'accord du discours avec l'extrinsèque. •

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