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D'IBN KHALDOUN. 247

près lequel certaines cases doivent être remplies et les autres rester vides. Autour de la zaïrdja se trouvent plusieurs vers appartenant au mètre nommé taouil, et dont la rimé se forme par la syllabe la. Ce poërae indique la manière d'opérer sur le tableau lorsqu'on veut obtenir une réponse à la question dont on s'occupe; mais, par l'ab- sence de clarté et le manque de précision, il demeure une véritable énigme'. Sur un des bords du tableau se voit un vers composé par Malek Ibn Woheïb ^, l'un des plus habiles devins du pays de l'Occi- dent, Il florissait sovis la dynastie lemtounienne (almoravide) et ap- partenait au corps des uléma de Séville. Voici le vers^. P-

On se sert toujours de ce vers lorsqu'on emploie la zaïrdja de cette espèce ou de toute autre dans le but d'obtenir une réponse à une question. Pour avoir la réponse, on met la question par écrit, mais on a soin d'en décomposer les mots en lettres isolées. Ensuite on cherche (dans les tables astronomiques) le signe du zodiaque et le degré de ce signe qui s'élève sur l'horizon (c'est-à-dire l'ascendant) au moment de l'opération. Consultant alors la zaïrdja , on cherche le rayon qui forme la limite initiale du signe qui est l'ascendant; on suit ce rayon jusqu'au centre du cercle , et de là jusqu'à la circonfé-

��îi5.

��' On trouvera le lexle de ce poëme dans Ja troisième partie de l'édition arabe des Prolégomènes, p. i/iy et suiv.

» Abou Abd-Al!ah Malek Ibn Woheïb, théologien, soufi, cabalisie et astrologue, se trouvait à la cour du souverain almora- vide Ali Ibn Youçof, quand le mehdi des Almohades s'y présenta pour soutenir une discussion avec les légistes de la ville de Maroc. Ceci eut lieu vers l'an 5 1 5 (1121- 1122 de J. C. ). Voy. [Histoire des Berhers , t. II, p. 169.) Il naquit à Ceuta et mourut à Maroc en odeur de sainteté, après avoir distribué tous ses biens aux pauvres. On a de lui un ouvrage intitulé : j (jyixfl

Oj-aajI J^^> Coup d' œil sur les princi-

��paux soufis. — (Traduction turque de la 6' section de Prolégomènes , page lii.)

' lil J^ éi-y^ ^ fi^ ^}\y*

L'édition de Paris porte (ji! , à la place de !il; dans la IIP partie, elle offre la le- çon liî, qui est aussi celle des manuscrits C et D et de l'édition de Boulac. Dans l'édi- tion de Paris, le mot <_>J>c doit être sup- primé; sa présence nuit à la mesure du vers , et n'a pas un seul manuscrit pour la justifier. Au reste, ce vers ne sert qu'à aider la mémoire en indiquant certaines lettres qui doivent s'employer dans celte opération cabalistique, et à montrer l'or- dre dans lequel on doit les prendre.

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