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maire sous la direction de mon père, et avec l’aide de plusieurs éminents maîtres de la ville de Tunis, savoir :

1° Le cheïkh Abou Abd-Allah Mohammed Ibn el-Arebi el-Hasaïri, savant grammairien et auteur d’un commentaire sur le Teshil.

1" Abou Abd-Allah Mohammed Ibn es-Chouach ez-Zerzali.

3° Abou ’1-Abbas Ahmed Ibn el-Cassar, grammairien d’un grand savoir, et auteur d’un commentaire sur le Borda, poëme célèbre renfermant les louanges du Prophète. Il vit encore et habite Tunis.

4° Abou Abd-Allah Mohammed Ibn Bahr, le premier grammairien et philologue de Tunis. J’assistai assidûment à son cours de leçons, et je reconnus qu’en effet cet homme était un véritable èaAr (océan)^ de science pour tout ce qui avait rapport à la langue (arabe). D’après ses conseils, j’appris par cœur les six poêles ^^ le Hamaça, les poésies (d’Abou Temmam) Habib, une partie des poëmes d’El- Motenebbi et plusieurs pièces de vers rapportées dans le Kitab el- A(jhani\

5° Chems ed Dîn Abou Abd-Ailah Mohammed Ibn Djaber Ibn Soi- tan el-Caïci [var. El-Anci), natif de Guadix et auteur de deux récits de voyage. Il était chef traditionniste de Tunis. Je suivis son cours avec assiduité et je l’entendis exphquer le Mowalta en entier, et l’ouvrage de Moslem Ibn Haddjadj ^ à l’exception d’ime petite portion du chapitre relatif à la chasse. Il m’enseigna aussi une partie des cinq traités élémentaires ’^, me con>muniqua un grand nombre d’ouvrages sur la

’ Var. El-Hamaïri.

^ Il faut lire, dans l’original arabe, $$$$

’ Le recueil qui porte ce titre renferme les ouvrages de six anciens poêles arabes , savoir : Amro ’1-Caïs, Nabeglia , Alcama , Zohaïr, Tarafa et Antara. (Voyez mon édition du Dhvan d’Amro ’Icaîs, préface , p. x.)

  • Tous ces ouvrages sont si bien connus que je n’en parle pas ici.

’ Abou ’1-Hoceïn Moslem Ibn el-Had-djad , auteur d’un des six recueils de traditions authentiques relatives aux opinions et habitudes de Mohammed, mourut en 261 (874-875 de J. C).

° iji^ cj\^3\ [matres qu.inque).V!irm\ les livres expliqués dans les écoles primaires de l’Orient et de l’Occident, cinq petits traités de grammaire tenaient une place importante; ces mères ou sources des connaissances grammaticales étaient ; le Miët aamel « cent régissants, » de Djordjani ; le commentaire [charh) du même ouvrage; le Misbah d’El-Motarrezi ; le Hidaïet en-Na-