d’un mois de marche; sa largeur est d’autant. Il reçoit aussi les
eaux de la rivière qui porte le nom de rivière de Ferghana et de Chach (le Sîhoun ou laxartes), et qui vient du pays des Turcs. Sur la rive occidentale du Djeïhoun, s’étendent le Khoraçan et le Kharezm; à l’orient se trouvent les provinces de Bokhara, de Termid et de Samarcand. Au delà de ce pays sont la contrée des Turcs, celle de Ferghana, celle des Kharlodjiya[1] et d’autres nations barbares. Tous ces renseignements sont fournis par Ptolémée dans son livre, et par le cherif (Idrîci) dans l’ouvrage intitulé le Livre de Roger. Ces traités géographiques offrent des cartes qui représentent tout ce que le monde habitable renferme de montagnes, de mers et de rivières. Ils fournissent, sur ces matières, des notions trop nombreuses pour être reproduites ici ; car, en composant cet ouvrage, nous avons eu surtout en vue l’Occident (Maghreb), qui est le pays des Berbers, et les territoires de l’Orient habités par les Arabes. C’est Dieu qui donne du secours.
SUPPLÉMENT DU SECOND DISCOURS PRÉLIMINAIRE.P. 82.
Pourquoi le quart septentrional de la terre a-t-il une population plus nombreuse que le quart méridional ?
- ↑ Il s’agit des Kharlokh, peuple turc qui habitait au midi et au sud-est des contrées baignées par l’Oxus et le Iaxartes. (Voy. Relation des voyages des Arabes en Chine, traduite par M. Reinaud, t. I, p. cxliii et cli du discours préliminaire.)