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PROLÉGOMÈNES


d’Omar (var. Amr), fils d’Abd-Allah, fils d’Aouf, fils de Djochem (var. Djorchem), fils d’Abd-Chems, fils de Zeïd, fils de Lami (var. Louï), fils de Chemît (var. Chît), fils de Codama (var. Catama), fils d’Aadjeb, fils de Malek, fils de Laï (var. Louï), fils de Cahtan. Il eut un fils nommé Alcama Ibn Ouaïl, et un petit-fils nommé Abd el-Djebbar Ibn Alcama.»

Nous lisons dans l’Istiâb d’Abou-Omar Ibn Abd el-Berr[1], sous la lettre ou (و) : « Ouaïl se rendit auprès du Propbète, et celui-ci, ayant étendu son manteau par terre, le fit asseoir dessus et dit : « Grand Dieu! répands tes bénédictions sur Ouaïl Ibn Hodjr et sur ses enfants, et sur les enfants de ses enfants, jusqu’au jour de la résurrection. » En le congédiant, il le fit accompagner par Moaouïa Ibn Abi Sofyan, qu’il avait chargé d’enseigner au peuple de Ouaïl le Coran et l’islamisme. Lors de l’avènement de Moaouïa au khalifat, Ouaïl, son ancien compagnon (de voyage), alla lui présenter ses hommages; mais il ne voulut pas accepter le djaïza[2] que ce prince lui offrit. Lors de l’échauffourée de Hodjr Ibn Adi el-Kindi[3], à Koufa, Ouaïl et les autres chefs yémcnites qui étaient sous les ordres de Zîad Ibn Abi Sofyan, réunirent leurs forces contre le perturbateur. » On sait que Hodjr tomba entre leurs mains et qu’il fut mis à mort par Moaouïa, auquel ils l’avaient livré.

« Parmi les descendants de Ouaïl, dit Ibn Hazm, on compte les Béni Rhaldoun de Séville, famille dont l’aïeul Khaled, dit Khaldoun, quitta l’Orient pour l’Espagne. Il était fils d’Othman, fils de

  1. Abou Omar Youçof Ibn Abd el-Berr, savant versé dans les traditions et dans l’histoire, était natif de Cordoue. Il mourut l’an 463 (1070-1071 deJ. C.). Son Istiâb « le compréhensif » est une biographie générale des Compagnons de Mohammed.
  2. C’est-à-dire, la gratification, l’indemnité de mise en campagne.
  3. Hodjr Ibn Adi, l’un des Compagnons de Mohammed, se distingua, après la mort de celui-ci, par son dévouement à la famille d’Ali. Se trouvant à Koufa pendant que Zîad Ibn Abi Sofyan était gouverneur de cette ville et de Basra, il trama une révolte contre l’autorité de Moaouïa ; mais, se voyant mal soutenu, il prit la fuite et se cacha chez un ami. Ayant ensuite obtenu un sauf-conduit, il se laissa amener auprès de Moaouïa, qui le fit mettre à mort. Cela eut lieu l’an 53 de l’hégire.