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PRÉFACE DE L’AUTEUR.



Au nom du Dieu miséricordieux et clément !Texte arabe,
p. 1.

Que Dieu répande ses bénédictions sur notre seigneur Mohammed, sur sa famille et sur ses Compagnons[1]!

Voici ce que dit Abd er-Rahman Ibn Mohammed Ibn Khaldoun el-Hadrami[2], le pauvre serviteur qui sollicite la miséricorde du Seigneur, dont les bontés l’ont déjà comblé. Puisse Dieu le très-haut le soutenir par sa grâce !

Louanges à Dieu, qui possède la gloire et la puissance, qui tient en sa main l’empire du ciel et de la terre, qui porte les noms et les attributs les plus beaux ! (Louanges) à l’Etre qui sait tout, auquel rien n’échappe de ce que manifeste la parole et de ce que cache le si-
  1. Les docteurs de la loi musulmane définissent ainsi le mot Saheb (Compagnon) : « Le titre de Saheb se donne à tous ceux qui, croyant déjà à la mission du Prophète, l’ont rencontré et sont morts dans l’islamisme.» Dans cette définition, on a préféré employer le verbe qui signifie rencontrer, plutôt que celui qui signifie voir, pour ne pas exclure de la catégorie des Compagnons quelques aveugles, tels que Abou Horeïra, Ibn Omm Mektoum et autres. Tout musulman orthodoxe est tenu de montrer une profonde vénération pour les Compagnons. Lors de la mort de Mohammed, leur nombre dépassait cent quatorze mille. On conserve encore les notices biographiques des plus illustres d’entre eux. Le Talkîh d’Ibn el-Djouzi, manuscrit de la Bibliothèque impériale, ancien fonds, n° 631, renferme une liste alphabétique des principaux Compagnons.
  2. L’adjectif ethnique El-Hadrami signifie membre de la tribu de Hadramaout. Voy. l’Introduction, p. vii.)
Prolégomènes.
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