LES BENI-YEMLOUL, LES BENI-KHALEF, ETC. 455
d’El-Hamma fut exercée par Mouça-Ibn-Hacen, de la famille Abou-Meniâ. La ville avait en même temps pour gouverneur un des généraux du sultan, nommé El-Medîouni. Cet officier, ayant découvert que les habitants complotaient un soulèvement, s’empressa d’en prévenir le sultan, qui était alors en expédition, et, en attendant la réponse, il attaqua les conjurés et les mit en fuite. Sept membres de la famille des Aulad-Youçof furent faits prisonniers et mis à mort. Dans la suite, les affaires reprirent leur ancien cours et Mouça-ibn-Hacen rentra au commandement. Après sa mort, l’autorité passa à son frère, Abou-Allan, qui gouverna très-longtemps et se distingua par la sainteté de sa vie. Il mourut en l'an 742 (1341-2) et transmit l’autorité à son fils Omar, qui la laissa à son frère cadet Abou-Zîan-Ibn-Abi-Allan. Leur cousin, Moulahem-Ibn-Mohammed[1], commanda ensuite et fit partie de la députation envoyée par les habitants du Djerîd au sultan Abou-'l-Hacen. Quand il mourut, Hassan-Ibn-Hedjrès, un de ses cousins, succéda au commandement, mais il se laissa déposer par Mohammed-Ibn-Ahmed-Ibn-Ouchah, chef des Aulad-Djehaf. Celui-ci fut tué par le peuple d’El-Hamma, qui se révolta contre lui en l’an 778 (1376-7). Le cadi, Omar-Ibn-Kelli, perdit la vie en même temps. L’ancien chef, Hassan-Ibn-Hedjrès, reçut encore le commandement, mais il fut renversé de nouveau et emprisonné par Youçof, fils d’Abd-el-Melek-Ibn-Haddjadj-Ibn-Youçof-Ibn-Ouchah. Youçof est actuellement en possession du pouvoir ; il obéit ostensiblement au sultan et invite régulièrement l'agent du gouvernement à venir recevoir l’impôt. Il dissimule ainsi ses véritables sentiments et son désir d’indépendance, mais la puissance du sultan l'entoure maintenant de tous côtés.
Un de leurs généalogistes m’a dicté les renseignements qui suivent : c’est la famille Tamel-Ibn-Bousak qui fournit à la ville d’El-Hamma les membres du corps des cheikhs. Tamel fut le
- ↑ À la page 27 de ce volume, notre auteur écrit ce nom Moulahem-Ibn-Abi-Einan.