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LES SANHADJA. — DYNASTIE ALMORAVIDE.

gouvernement da Maghreb. Bentré dans son pays, il moarut en 480(4087-8).

Ce fui en 454 (4062) que Touçof-Ibn-Tachef !n fonda la ville de Maroc« U commença par y établir son camp qu’il entoura d’une enceinte, puis il construisit une mosquée et une petite citadelle destinée à recevoir ses trésors et ses armes. En Pan 526 (1 134-2), sous le règne de son fils, la ville fut achevée et fermée de murs. Youçof avait envisagé cet établissement comme une simple position militaire d*oiises troupes pouvaient harasser les tribus masmoudiennes des alentours, habitants des montagnes de Deren. Les Masmouda étaient alors le peuple le plus puissant et le plus nombreux du Maghreb.

Tournant ensuite ses armes contre les Maghraoua, les Béni-Ifren et les autres tribus zenatiennes, Youçof brisa leur puissance et délivra de leur oppression les populations sédentaires du Maghreb. Au sujet de leur tyrannie, les auteurs qui ont retracé rhistoire de Fez sous leur domination, racontent une foule de traits épouvantables. Dans Taccomplissement de cette entreprise, il conmiença par assiéger Fazaz. forteresse où se tenait Mehdi-Ibn-Touala de la tribu d’idjefech, a peuplade, dit l’auteur du Nadm-el-Djouker *, qui faisait partie des Zenata. » Mehdi était devenu seigneur de cette place forte par suite de la mort de son père. Youçof serrait Fazaz de près, quand Mehdi-Ibn-Youçof- el-Gueznaï ’, seigneur de Mikoaça {MequinezJ , implora son secours contre Moanneoer le maghraouien, souverain de Fez. Il se mit aussitôt en marche, dispersa les troupes de Moannecer, s’empara des forts qui entouraient la ville de Fez et pilla les maisons des alentours. Parvenu, au bout de quelques jours de siège, à en faire prisonnier le gouverneur, Bekkar-Ibn-Ibrahîm, il l’envoya à la mort.

De Fez, il se porta sur Sofrouï où il tua tous les membres de la familfe Ouanoudin qui s’y étaient enfermés ; puis, en l’an 455

  • Ce lilre signifie Perlei enfilées. L^ouvfage aÎDsi nommé et qui traitait

de Thistoire du Maghreb nous est inconnu.

  • Le texte arabe porte Gueznabi,
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