DYKASTIE ALMOMADE. — ABD-EL-MOUMEN. 473
Quatre mois plus tard, le Mehdi mourut. Il avait donné à ses partisans le nom d'Almohades (unitaires), afm de déconsidérer les Lemtouna [Almoravides] auxquels il reprochait un éloigne ment pour l'interprétation ellégorique du Coran qui les avait conduits à l'asthropomorphisme. 11 menait une vie très-sobre et n'epprochait jamais des femmes. 1] portait un vieux manteau rapiéceté, et, par La mortifiostion des sens, comme per la prati- que de la dévotion, il était parvenu à un haut degré de perfec- on spirituelle. La seule opinion hétérodoxe qu'on lui attribue est celle de l’impeccabilité de l'imam, doctrine dans laquelle il se rencontrait avec les Chiftes imamiens !.
RÈGNE D'ABD-EL-MOUBEN , LIEUTENANT RT SUCCESSEUR DU MED.
En l'an 522 (4428), le Mehdi mourut après avoir légué l'au- torité souveraine à son principal disciple, Abd-el-Moumen-Ibn- Ali, personnage dont nous avous déjà parlé dans la notice des Koumls*, On l'enterra dans la mosquée attenant à la maison qu’il habitait à Tinmelel, et comme on craignait que la désunion se se mit parmi les Almohedes à cause de la jalousie que la mo- -mination d'un étranger pourrait causer aux Masmouda, l'en s’abstint de publier la mort de leur chef jusqu'à ce que tous les cœurs fussent bien pénétrés de la foi unitaire. Au rapport des historiens, cæ sporet important dut gardé pendant trois années. Dans l'intervalle, ses disciples intimes prétendaient qu'il était malade, at ils oontinuèrent à célébrer la prière salon la forme qu'il avait établie, et à reciter, comme de son vivant, les offices Jouraaliers et les seotions du Coran. Ils firent ausai acoroire au peuple que leur matire avait concédé à eux seuls le droit d’entrer chez lui pour le soiguer. C'était Là, autour de son tombgau et dans la présence de sa sœur Zeineb, que les survivants des dix
4 Foy. Y'Appeudice n° a, -
- Voy. p. 252 du premier volume de cet ouvrage.
