Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/398

272 HISTOIRE DES BBRARRES. pleine déroute. Youçof-Ibn-Tachofin leva aussitôt le siége du château de Fazaz, et alla emporter d'assaut la ville de Pez après avoir dispersé les troupes zenato-miknaciennes qu'El-Cacem- Ibn-Mobamned avait voulu lui opposer. Passant ensuite dans le pays des Mikoaça, il s'empara de la forteresse de Teçoul et tua El-Cacem. Parmi les ouvrages que nous possédons sur l'histoire du Ma- ghreb, il y en a qui placent la mort d'Ibrahim, fils de Mouça-Ibn- Abi-l'Affa, en l'an 405 (1015–5). Ibrahim eut pour successeur un fils nommé Abd-Allah ou Abd-er-Rahman. Celui-ci mourut en 430 (1038-9), laissant l'autorité à son fils Mohammed. El- Cacem, fils de Mohammed, succéda su pouvoir après la mort de son père et perdit la vie à Teçoul en l'an 463 (1070-4), quand cette forteresse succomba aux assauts des Almoravides. La chute de la dynastie maghraouienne entralna celle des Mikpaça. Encore de nos jours on trouve dans les montagnes de Teza quelques fractions de la grande tribu des Miknaça. Elles ont continué à rester dans leur ancien territoire, bien que les diffé- rentes dynasties qui se sont succédées en Maghreb leur aient fait une guerre acharnée, et que plusieurs autres peuples soient venus se fixer dans leur voisinage. Ils sont renommés pour l'im- portance des impôts (dont ils ont reçu la concession) et pour la fierté de leur caractère. Les grands services qu'ils ont rendus au gouvernement dans ses expéditions militaires leur ont même ac- quis la faveur toule particulière de la dynastie régnante. Leurs cavaliers se comptent par centaines. Quelques débris de la tribu de Mikpaça se tronvent dispersés dans l'Ifrikya et le Maghreb central, mais ils se sont mêlés avec les diverses peuplades qui habitent vos provinces. Ayant terminé la notice des tribus issues d'Ourstif, nous pas- serons aux Berbères-Berands", peuples dont nous avons à trai- ter l'histoire. HISTOIRE DES BERBBRES-BERANÉS (DESCENDUS DE BBRKBS). Nous commencerons cette section de notre ouvrage par un • Pour Berands l'auteur a mis, par mégarde, Zenata.