Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/372

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
246
HISTOIRE DES BERBÈRES

makcen naquirent Masmoud, Yoanos et Ifrîn, et d’Ourigoul sortirent Keltham, Mecida et Fiden. Ces deux derniers moururent sans enfants, mais Keltham engendra Asferacen et Selyayan. Les fils de Selyayan se nommaient Sabhan, Ourîghni, Ousdi, Netsayan et Amr, mais on les désignait collectivement par le titre de fils de Mastkouda, du nom de leur mère. Asferacen engendra Irhad et Israsen, lequel eut quatre enfants : Ourtedjîn[1], Ourigoul, Guellida et Seggoum. On désigne aussi ceux-ci par le nom de leur mère, en les appelant les fils de Telîgueftan. D’Irhad naquirent Ilît et Islacen ; Ilît engendra Ourceflacen, Segguen, Mohammed, Megdîl et Dekoual. Les fils d’Islacen sont Faouïoulen, Itmacen, Markcen, Meçafer, Felloucen, Ourîdjid, Nafè, Abd-Allah et Ghardaï. Les enfants d’Ilaghef [ou Belaghef], fils de Loua et petit-fils de Matmat, sont Dihya et Tabeta. Tabeta engendra Madjercen, Rîgh, Adjelan, Ifam et Corra. De Dihya provinrent Ourtedji et Medjlin. Les enfants d’Ourtedji sont Maggarîn, Tour, Seggom et Ghamdjemîcen ; ceux de Medjlîn s’appelent Makour, Lechgoul, Kîlan, Mezgoun, Catar et Aïoura. » Voilà, selon Sabec et ses disciples, les ramifications de la tribu de Matmata[2].

Les Matmata vivent maintenant dispersés dans diverses localités on en trouve au midi de Fez, dans la montagne qui porte leur nom et qui s’élève entre cette ville et Sofrouï ; il en existe aussi dans les environs de Cabes et à l’occident de la ville bâtie auprès de la source chaude que l’on appelle Hamma Matmata (les thermes des Matmata). Il sera question de cet endroit dans l’histoire de la dynastie hafside et des royaumes qui ont fleuri en Ifrîkïa. Le reste de ce peuple vit dispersé au milieu des autres tribus. Dans les temps anciens les Matmata habitaient les plateaux de Mindas, aux environs du Ouancherîch et du Ghezoul, mon-

  1. Variante : Ourteguin.
  2. Presque tous les noms rapportés dans cet extrait sont altérés. On reconnaît même, à l’inspection des manuscrits, que les copistes les ont transcrits d’une main incertaine, tant ils avaient de la peine à les déchiffrer.