Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
160
HISTOIRE DES BERBÈRES.

Les Hamarna, famille-sœur de la précédente et dont l’aïeul, Hamran, était fils de Djaber ;

Les Khardja, branche de la famille des Al-Soleiman, qui, ayant été expulsée du territoire de Meslata par ceux-ci, est venue se confédérer avec les Hamarna et demeure parmi eux ;

Les Asabéâ (gens aux doigts), ainsi nommés parce qu’ils descendent d’un homme qui avait un doigt de trop ; mais Et-Tidjani a oublié de nous faire savoir auquel des fils de Debbab ils font remonter leur origine ;

Les Nouaïl, enfants de Naïl-Ibn-Amer-Ibn-Djaber ;

Les Aulad-Sinan-Ibn-Amer,

Et les Aulad-Ouchah-Ibn-Amer.

Les Ouchah, famille qui commande à toutes les tribus sorties de Debbab, se composent de deux grandes branches : les Mehamîd [ou Mahmouds], descendants de Mahmoud-Ibn-Tauc-Ibn-Bakïa-Ibn-Ouchah, et les Djouari [ou Djarïas], descendants de Hamîd-Ibn-Djarïa-Ibn-Ouchah. Les Mehamîd habitent les plaines et les montagnes entre Cabes et Nefouça, et ils prennent leurs chefs dans la famille de Rehab-Ibn-Mahmoud. Celui qui les gouverne maintenant est un fils de Sebâ-Ibn-Yacoub-Ibn-Atïa-Ibn-Rebab. Les Djouari occupent Tripoli et ses dépendances, telles que Tadjora, Heragha et Zenzour. Ils obéissent à la famille de Morghem-Ibn-Saber-Ibn-Asker-Ibn-Hamîd, et ils ont aujourd’hui pour chef, Saber, fils d’Asker, fils d’Ali, fils de Morghem.

« La tribu des Ouchah renferme aussi deux autres familles qui se sont mêlées avec les Djouari et les Mehamîd ; l’une, les Djouaouiba, descend de Djouwab-Ibn-Ouchah ; l’autre, les Amr ou Amour, tire son origine d’Amr-Ibn-Ouchah. » Tels sont les paroles d’Et-Tidjani au sujet des Amour, mais nous avons déjà indiqué une tribu du même nom parmi les descendants de Hilal-Ibn-Amer, et les gens dont elle se compose reconnaissent les Amour debbabiens pour leurs frères ; ils ajoutent qu’ils n’appartiennent en aucune façon à la descendance de Soleim et qu’ils n’ont rien de commun avec les Debbab, si ce n’est le territoire qu’ils habitent. Dieu sait lequel des deux partis a raison.

Parmi les tribus ouchahides on compte les Harîz-Ibn-Temîm-