Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
HISTOIRE DES BERBÈRES.

La tribu de Hareth-Ibn-Malek fournit deux branches, les Attaf et les Dïalem. Les premiers occupent une partie du territoire située au midi de Milîana, et les familles d’entr’eux qui s’appliquent à la vie nomade reconnaissent pour chefs les fils de Zîan-Ibn-Yacoub-Ibn-Mouça-Ibn-Yacoub-Ibn-Naser-Ibn-Aroua-Ibn-Mansour-Ibn-Abi-’d-Dîb-Ibn-Hacen-Ibn-Eïad-Ibn-Attaf-Ibn-[Roumi-Ibn-Hareth] ; elles obéissent aussi à la famille d’un neveu du même [Zîan] appelé Ali-Ibn-Ahmed. Parmi eux se trouve une fraction de la tribu de Nizar, branche de celle d’Athbedj. Le sultan leur a concédé les impôts du Djebel-Derrag et du territoire qui s’étend depuis cette montagne jusqu’au Chélif. Le Ouancherîch sépare leur pays de celui qu’occupent les Soueid.

Les Dïalem habitent au midi du Ouancherîch, et ils possèdent le pays d’Ouzîna, situé aussi au midi de cette montagne. Leur chef, Sâd-Ibn-Abbas-Ibn-Ibrahîm, appartient aux Aulad-Ibrahîm-Ibn-Rizc-Ibn-Réaïa-Ibn-Mezrouâ-Ibn-Saleh-Ibn-Dîlem. Avant lui, l’autorité avait été exercée par son oncle, Abou-Yahya-Ibn-Ibrahîm ; mais le sultan Abou-Einan, ayant fait arrêter ce chef à l’instigation d’Arîf-Ibn-Yahya, l’avait laissé mourir en prison.

Les Dïalem forment plusieurs subdivisions, telles que les Beni-bou-Zîad-Ibn-Ibrahîm-Ibn-Roumi, les Dehacna (les Dihcan), descendants de Dihcan-Ibn-Hacen [-Ibn-Ibrahîm], et les Beni-Noal, autres descendants de Hacen [-Ibn-Ibrahîm]. Toutes ces familles sont sœurs de celle de Dîlem-Ibn-Hacen. On y compte de plus les Beni-Akerma-Ibn-Mezrouâ-Ibn-Saleh, famille que l’on appelle aussi les Akarema.

Dans les combats livrés par les Beni-Malek aux Beni-Amer, les Attaf et les Dïalem étaient toujours moins nombreux que les Soueid et les alliés de ceux-ci ; et cela, parce que l’esprit de corps n’était plus si fort chez eux que chez les autres descendants de Malek. Les Soueid avaient bien la supériorité du nombre, mais les Dïalem avaient plus de courage et s’aventuraient plus au loin dans le Désert.

A côté des Dïalem, sur le Tell, on trouve une branche des Hareth appelée Beni-Gharîb-Ibn-Hareth. Elle y est établie à de-