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HISTOIRE DES BERBÈRES.

sauva dans la province de Sous, et en l’an 707, il reparut encore au milieu de son peuple. Pendant toute sa vie, il ne faisait que chercher les aventures et les dangers. Sous le règne de Yacoub-Ibn-Abd-el-Hack, il s’était distingué, ainsi que son père, par sa bravoure dans la guerre sainte que ce prince avait entreprise contre les Chrétiens. Jusqu’à l’extinction des Acem et des Mocaddem, le droit de leur commander appartenait aux Eïad.

HISTOIRE DES RIAH, TRIBU QUI TIRE SON ORIGINE DE HILAL-IBN-AMER.

De toutes les tribus de Hilal, la plus puissante et la plus nombreuse, lors de leur entrée en Ifrîkïa, fut celle des Rîah. Selon Ibn-el-Kelbi, Rîah était fils d’Abou-Rebiâ-Ibn-Nahîk-Ibn-Hilal-Ibn-Amer. A l’époque de leur arrivée en ce pays, ils avaient pour chef Mounès-Ibn-Yahya-es-Sinberi, membre d’une famille issue de Mirdas, fils de Rîah ; et parmi leurs capitaines les plus illustres, ils comptaient El-Fadl-ben-bou-Ali, celui dont le nom est cité dans l’histoire de leurs guerres avec les Sanhadja.

Les Rîah forment plusieurs branches dont quatre remontent leur origine à autant de frères : Amer, Mirdas, Ali et Saîd, fils de Rîah. Une autre branche, appelée El-Akhder, a pour aïeul Khidr, fils d’Amer et petit-fils de Rîah.

La branche de Mirdas se subdivise en plusieurs familles ; savoir, Daouwad-Ibn-Mirdas, Sinber-Ibn-Haouaz-Ibn-Akîl-Ibn-Mirdas, Moslem-Ibn-Akîl et Amer-Ibn-Yezîd-Ibn-Mirdas. D’Amer proviennent trois familles : les Beni-Mouça-Ibn-Amer, les Beni-Mohammed-Ibn-Amer et les Beni-Djéber-Ibn-Amer. Quant aux derniers, on les fait quelquefois descendre de Latîf, ainsi que nous l’avons déjà indiqué[1].

Les Beni-Mohammed se composent de trois familles : Mechhour-Ibn-Mohammed, Mâaou-Ibn-Mohammed et Ali-Ibn-Mohammed. Cette dernière s’appelait aussi Soudan. Quelques personnes ont cependant regardé les Mochahra, ou membres de la famille des Mechhour, comme se rattachant à Hilal-Ibn-Amer par un autre aïeul que Rîah.

  1. Voyez page 56 de ce volume.