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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

du littoral ne revêtent pas d’habits cousus, mais seulement des habits sans couture. Chacune d’elles se ceint le milieu du corps avec une des extrémités de l’étoffe, et place le reste sur sa tête et sa poitrine. Elles sont belles et chastes ; chacune d’elles passe dans son nez un anneau d’or. Une de leurs qualités consiste en ce que toutes savent par cœur le noble Coran. J’ai vu dans Hinaour treize écoles destinées à l’enseignement des filles, et vingt trois pour les garçons, chose dont je n’ai été témoin nulle part ailleurs.

Les habitants de Hinaour tirent leur subsistance du commerce maritime, et ils n’ont pas de champs en culture. Les habitants du Malabar donnent chaque année au sultan Djémâl eddîn une somme déterminée, car ils le craignent à cause de sa puissance sur mer. L’armée de ce prince monte à environ six mille hommes, tant cavaliers que fantassins.


DU SULTAN DE HINAOUR.

C’est Djémâl eddîn Mohammed, fils de Haçan, qui est