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VOYAGES

[texte arabe]

d’environ un mille et près duquel il y a des temples où sont des idoles, que les musulmans ont mutilées. Au milieu de l’étang s’élèvent trois pavillons de pierres rouges hauts de trois étages ; il a à chacun de ses quatre angles un autre pavillon. Ce lieu est habité par une troupe de djoguis, qui ont agglutiné leurs cheveux au moyen d’une substance gluante et les ont laissés croître, de sorte qu’ils sont devenus aussi longs que leurs corps. Le teint de ces gens-là est extrêmement jaune, par suite de leur abstinence. Beaucoup de musulmans les suivent, afin d’apprendre leurs secrets. On raconte que quiconque est atteint d’une infirmité, telle que la lèpre ou l’éléphantiasis, se retire près d’eux pendant un long espace de temps, et est guéri par la permission du Dieu très-haut.

La première fois que je vis des gens de cette classe, ce fut dans le camp du sultan Thermachîrîn, souverain du Turkistân. Ils étaient au nombre d’environ cinquante. On leur creusa une fosse sous la terre, et ils y séjournèrent sans en sortir, sinon pour satisfaire quelque besoin. Ils ont