Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/434

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
424
VOYAGES

[texte arabe]

nues, et elles n’ont aucun voile sur leur visage ; ses filles aussi vont toutes nues. La vingt-septième nuit du mois de ramadhân, j’ai aperçu environ cent femmes esclaves qui sortaient avec des vivres du château du sultan, et elles étaient nues. Deux filles du souverain, douées d’une forte gorge, les accompagnaient, et elles n’avaient non plus aucun voile sur elles.

3o Les noirs jettent de la poussière et des cendres sur leur tête pour montrer de l’éducation, et comme signe de respect.

4o Ils pratiquent une sorte de bouffonnerie quand les poëtes récitent leurs vers au sultan, ainsi que nous l’avons raconté.

5o Enfin, un bon nombre de nègres mangent des charognes, des chiens et des ânes.


DE MON DÉPART DE MÂLLI.

J’étais entré dans cette ville le 14 du mois de djoumâda premier de l’année 753, et je l’ai quittée le 22 de moharram de l’an 754 de l’hégire. Mon départ eut lieu en compagnie