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VOYAGES

[texte arabe]

fils d’Alfakîh (Mohammed) vint me trouver, ainsi que Chams eddîn, fils d’Annakouîch, et ’Aly Azzoûdy, de Maroc. Ce dernier est un étudiant ou un homme de lettres. Je vis le juge de Mâlli, ’Abdarrahmân, qui vint chez moi ; c’est un nègre, un pèlerin, un homme de mérite et orné de nobles qualités ; il m’envoya une vache pour son repas d’hospitalité. Je vis aussi le drogman Doûghâ, un des hommes distingués parmi les nègres, et un de leurs principaux personnages ; il me fit tenir un bœuf. Le jurisconsulte ’Abd Alouâhid me fit présent de deux grands sacs de foûni et d’une gourde remplie de gharti ; le fils d’Alfakîh me donna du riz et du foûni ; Chams eddîn m’envoya aussi un festin d’hospitalité. En somme, ils me fournirent tout ce qui m’était nécessaire, et de la façon la plus parfaite. Que Dieu les récompense pour leurs belles actions ! Le fils d’Alfakîh était marié avec la fille de l’oncle paternel du sultan, et elle prenait soin de nous, en nous fournissant des vivres et autres choses.

Dix jours après notre arrivée à Mâlli, nous mangeâmes