Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/407

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
397
D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

entre toi et l’animal amphibie. » Nous quittâmes Cârsakhoû et voyageâmes vers la rivière Sansarah, qui est à environ dix milles de Mâlli. Il est d’usage que l’on défende l’entrée de cette ville à quiconque n’en a pas obtenu d’avance la permission, J’avais déjà écrit à la communauté des hommes blancs à Mâlli, dont les chefs sont Mohammed, fils d’Alfakîh Aldjozoûly, et Chams eddîn, fils d’Annakouîch Almisry, afin qu’ils y louassent une habitation pour moi. Quand je fus arrivé à ladite rivière, je la traversai dans le bac, et personne ne s’y opposa.

Arrivé à Mâlli, capitale du roi des nègres, je descendis près du cimetière de cette ville, et de là je me rendis dans le quartier occupé par les hommes blancs. J’allai trouver Mohammed, fils d’Alfakîh, ou le légiste ; j’appris qu’il avait loué pour moi une maison en face de la sienne, et j’y entrai sans retard. Son gendre ou allié, le jurisconsulte, le lecteur du Coran, le nommé Abdalouâhid, vint me rendre visite, et m’apporta une bougie et des aliments. Le lendemain, le